Néandertaliens et Homo sapiens: des relations sans lendemain

Des personnes regardent une oeuvre de l'exposition «Première humanité» au musée national de Préhistoire, en France.
Photo : AFP / Pierre Andrieu
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les croisements entre Homo sapiens et hommes de Néandertal n'étaient pas courants, estiment des anthropologues suisses.
Les chercheurs Mathias Currat et Laurent Excoffier de l'Université de Genève ont utilisé un modèle informatique afin d'estimer la part de la descendance de l'homme de Néandertal dans l'homme moderne.
En fait, ce modèle simulait des contacts possibles entre les deux groupes après la sortie d'Afrique de l'homme moderne il y a 50 000 ans.
Il faut savoir que les Néandertaliens avaient émigré d'Afrique pour se répandre en Eurasie bien plus tôt et qu'ils se sont éteints il y a environ 30 000 ans.
Pour arriver à établir le degré de contact, l'équipe de recherche a analysé des échantillons actuels d'ADN de Français et de Chinois. Selon leurs conclusions, le « taux de réussite » des accouplements a produit un taux de croisement entre Néandertaliens et Homo sapiens probablement inférieur à 2 %.
Deux possibilités peuvent expliquer ce faible taux :
- le peu d'accouplements entre eux
- le fait que ces rencontres sexuelles avaient un faible taux de reproduction
Ces travaux publiés dans les annales de l'académie américaine des sciences (PNAS) confirment les conclusions d'autres études qui révélaient que de 2 % à 3 % du génome humain non africain provenait de l'homme de Néandertal.