Combattre un virus et en attraper un autre?
Photo : AFP / LIONEL BONAVENTURE
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des épidémiologistes britanno-colombiens affirment que les personnes vaccinées contre la grippe saisonnière étaient plus exposées au risque de contracter le virus A (H1N1) que la moyenne de la population.
Les personnes vaccinées contre la grippe saisonnière ont-elles été plus exposées au risque de contracter le virus H1N1 que les autres? Des épidémiologistes britanno-colombiens ne peuvent établir un lien de cause à effet clair, mais ils évoquent cette possibilité.
Au printemps 2009, la Dre Danuta Skowronski et ses collègues du Centre de contrôle des maladies de Colombie-Britannique ont remarqué que les élèves d'une école qui présentaient les symptômes du virus H1N1 avaient été plus souvent vaccinés contre la grippe saisonnière que ceux restés en bonne santé.
Pas moins de 2700 personnes de quatre provinces (Colombie-Britannique, Alberta, Ontario et Québec) ont depuis participé à quatre études pour vérifier l'existence d'un rapport.
Une première recherche a confirmé que le vaccin protégeait contre la grippe saisonnière, mais qu'il semblait associé à un risque accru de 68 % de contracter le virus H1N1.
Trois autres études donnent des résultats semblables et établissent que la probabilité de contracter le H1N1 est multipliée par des facteurs situés entre 1,4 et 2,5 pour les personnes vaccinées.
Le risque d'hospitalisation pour les patients atteints de H1N1 n'a cependant pas augmenté pour ces personnes.
Ne pas sauter aux conclusions
Les auteurs des travaux pensent qu'il est encore trop tôt pour établir un lien clair. Leurs résultats, selon eux, peuvent être influencés par d'autres facteurs extérieurs qui n'ont pas été pris en compte dans leur recherche.
Le détail de ces travaux sera publié prochainement dans la revue PLoS Medecine.
Le saviez-vous?
L'Organisation mondiale de la santé a recommandé qu'un élément H1N1 soit ajouté aux substances préparées pour les prochaines vaccinations annuelles, ce qui devrait éliminer tout risque lié aux vaccins de 2009 qui n'en contenaient pas.
Avec les informations de La Presse canadienne