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Repères biographiques

Radio-Canada

« À ceux d'entre vous qui ont mérité des mentions d'honneur, des bourses et des distinctions, je vous dis: "Bien joué ". Aux étudiants qui ont obtenu des C, je dis: "Vous aussi pouvez être président des États-Unis". »
George W. Bush, lors d'un discours prononcé à l'Université Yale, en 2001

Issu d'un milieu privilégié, George W. Bush vient d'une puissante dynastie politique et financière de la côte est américaine. Il est le fils aîné d'une « famille où la compétition est intense », selon les termes de son biographe, Bill Minutaglio. Le mouton noir de la famille Bush a pourtant connu un début de parcours tourmenté. Avant de s'assagir, George W. Bush a vécu des années folles, pendant lesquelles fêtes et alcool se côtoyaient allègrement. Il a d'ailleurs déjà été arrêté pour ivresse au volant.

Dans sa jeunesse, son sens de la fête était davantage développé que son ardeur au travail. Andover, Yale, Harvard: cela ne l'a pas empêché de fréquenter les meilleures écoles, où il a obtenu des résultats moyens, traînant particulièrement la patte en science politique et en économie.



Face à la candidature du démocrate John Kerry, héros de la guerre du Vietnam, le passé revient hanter George W. Bush. À l'époque de ce conflit, il s'était enrôlé comme pilote dans la Garde nationale. Plusieurs laissent aujourd'hui entendre qu'il aurait réussi à éviter le Vietnam parce que son père était alors représentant du Texas au Congrès. Deuxième question soulevée par cette polémique: quelques années plus tard, il a pu être transféré dans la Garde nationale d'Alabama, alors qu'il n'y aurait pas servi de façon régulière. Il avait alors gagné cet État pour aider à l'élection d'un candidat en campagne pour un siège de sénateur.

Hommes d'affaires

Dans les années 70 et 80, George W. Bush oeuvre dans l'industrie du gaz et du pétrole au Texas. Il fonde Arbusto Energy (Arbusto signifie Bush en espagnol). En 1978, après une tentative pour se faire élire à la Chambre des représentants qui se solde par une cuisante défaite, il retourne rapidement à la prospection pétrolière. Son entreprise rencontre d'importantes difficultés financières.

En 1987-1988, il délaisse l'entreprise privée pour se consacrer à la campagne présidentielle de son père, pour qui il agit à titre de conseiller et de rédacteur de discours. Il est alors chargé des relations avec les mouvements religieux de droite.





Après la victoire de George Bush, le fils se tourne vers le baseball et met sur pied un groupe d'investisseurs qui achète les Rangers du Texas. Sur les 46 millions investis, George W. Bush n'aura fourni que 600 000 $. Il sera le gestionnaire principal du club pendant cinq ans. Lorsqu'il revendra ses parts, il en obtiendra 15 millions de dollars...

En 1990, quelques jours avant la chute du titre boursier du géant pétrolier qu'il dirige, Harken Energy (Arbusto Energy, qu'il a vendue), George W. Bush vend des actions pour une valeur de plus de 1 million de dollars américains. Après enquête, les autorités trouvent trop peu d'éléments pour conclure qu'il s'agit d'un délit d'initié.

Gouverneur du Texas

« Je ne serais pas devenu gouverneur si je ne croyais pas en un plan divin qui remplace tous les plans humains. »

À 48 ans, il défait la gouverneure sortante, la démocrate Ann Richards, pourtant populaire, en raflant plus de la moitié des suffrages. Au cours de son premier mandat, il adopte des mesures conservatrices sur les questions de lutte anticrime et antidrogue, et il tient des positions très fermes sur la peine de mort. D'ailleurs, sous son administration, son État remporte la palme en matière d'exécutions.

Il fait adopter une dizaine de lois restreignant l'avortement. Il préconise en outre que les parents soient avisés lorsque des mineures désirent se faire avorter. Il réduit les impôts et réforme le régime d'assistance sociale, obligeant les bénéficiaires de ce programme à travailler. Il préconise les écoles à charte, dont le financement dépend de la performance des élèves, performance dont les enseignants sont eux aussi tenus responsables.

Parallèlement, il adopte des mesures populaires auprès d'une large partie de l'électorat hispanophone et démocrate: il augmente les dépenses dans le système public d'éducation et fait la promotion de programmes bilingues. Lui-même se présentera comme un « conservateur compatissant », une étiquette qu'il continuera à mettre de l'avant lors de l'élection présidentielle de 2000. Alors que son État connaît une prospérité substantielle, sa popularité va en grandissant et il obtient très facilement un deuxième mandat comme gouverneur du Texas, avec près de 70 % des suffrages.

Une victoire controversée

George W. Bush se présente à la direction du Parti républicain en vue de l'élection présidentielle de 2000. Il attire les contributions de généreux donateurs à un niveau jamais atteint auparavant. À la surprise générale, le vétéran John McCain donne du fil à retordre au candidat de l'establishment, qui finira tout de même par emporter la saison des primaires et des caucus.

« Votez pour lui. C'est mon fils. C'est un brave garçon! »
George Bush père, lors des primaires de 2000

En novembre 2000 se joue le scrutin présidentiel le plus âprement disputé et sans doute le plus controversé de l'histoire des États-Unis. Les résultats serrés dans l'État de Floride maintiennent le suspense. En effet, il faudra plus d'un mois de recomptages et de batailles juridiques à George W. Bush pour sortir vainqueur du duel qui l'oppose au démocrate Al Gore, un duel qui aboutira en Cour suprême. Même s'il a récolté moins de voix que son adversaire, le candidat républicain obtient son billet pour la Maison-Blanche.

Gore ou Bush: début du suspense électoral aux États-Unis
(7 novembre 2000)

Au cours de la soirée électorale, les médias annoncent successivement la victoire du démocrate Al Gore, puis celle du républicain George W. Bush. Al Gore devance cependant son adversaire au chapitre des voix obtenues, mais par une très mince avance. Le candidat démocrate remporte l'élection dans certains des États les plus peuplés, qui pèsent le plus en ce qui concerne les grands électeurs, tandis que le gouverneur du Texas fait une percée notable dans bon nombre de fiefs démocrates. Ralph Nader, du Parti vert, obtient pour sa part 3 % des voix. Dans les jours qui suivent, le duel pour la Maison-Blanche se déplace sur le terrain judiciaire, où les procédures se multiplieront. Les résultats très serrés incitent le camp Gore à lutter pour un recomptage automatique des votes dans certains comtés de l'État de la Floride, un État déterminant en raison du nombre de grands électeurs qu'il comporte. La secrétaire d'État de Floride, la républicaine Katherine Harris, annonce qu'elle ne tiendra pas compte des bulletins de vote recomptés manuellement, mais la Cour suprême de Floride lui interdit pour le moment de proclamer un vainqueur. La bataille judiciaire se transportera en Cour suprême des États-Unis.

États-Unis: et le gagnant est... George Bush
(13 décembre 2000)

Un autre mois au cours duquel les coups de théâtre se succèdent pour la présidentielle américaine. Au début du mois, un juge de Floride estime que le camp Gore n'a pas réussi à prouver qu'un dépouillement manuel des milliers de voix contestées permettrait de renverser les résultats, qui consacrent la victoire de leurs opposants républicains. Quelques jours plus tard, la Cour suprême de Floride ordonne le décompte manuel de milliers de bulletins non comptabilisés, redonnant espoir aux démocrates. Mais George W. Bush saisit la Cour suprême des États-Unis. Celle-ci refuse d'avaliser un dépouillement manuel de bulletins litigieux en Floride. Le lendemain, le vice-président Gore concède la victoire à son adversaire républicain.

Extraits de notre revue de l'année 2001

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