Congrès du NPD : 50 bougies et un vent d'optimisme

Jack Layton
Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Quelque 1500 délégués néo-démocrates sont réunis en congrès à Vancouver cette fin de semaine. Ils profiteront de l'occasion pour célébrer les 50 ans du Nouveau Parti démocratique (NPD), qui forme l'opposition officielle à Ottawa pour la première fois de son histoire.
Pour l'occasion, les délégués auront l'occasion de réentendre le discours de Tommy Douglas qui a fondé le parti en 1961. Reprenant les paroles de celui qui osait rêver à l'époque de voir le parti social démocrate à la tête du pays, le chef du NPD, Jack Layton, a déclaré que « nous n'avons pas rêvé en noir et blanc. On a rêvé en couleur et on a réalisé quelque chose qu'il a espéré accomplir lui-même ».
Le 2 mai, les électeurs ont fait bondir le nombre de députés néo-démocrates de 36 à 103, dont 59 viennent du Québec. Le Parti libéral est de fait relégué au troisième rang. Lors du rassemblement, le NPD entend tenter de comprendre l'engouement qu'il a suscité afin de poursuivre sur sa lancée.
M. Layton a indiqué jeudi qu'il avait hâte de mener un « débat enthousiaste sur une variété de sujets » lors de la fin de semaine.
Le chef néo-démocrate devra se soumettre à une révision de son leadership, dimanche, un exercice qui ne comporte aucun risque étant donné les résultats historiques obtenus par le parti à la dernière élection générale.
Éliminer la référence au socialisme
L'une des motions qui fait l'objet des discussions suggère de gommer le mot « socialisme » de la constitution du parti. Elle propose de modifier le passage du préambule où il est question de la mise en oeuvre « des principes socialistes démocratiques [...] au gouvernement et à l'administration des affaires publiques » en parlant plutôt de « principes sociodémocrates ».
Dans l'entourage du chef du NPD, on dément que cette résolution s'inscrive dans un mouvement de la formation vers le centre. Selon le directeur national du parti, Brad Lavigne, cette modification n'est qu'une autre étape de la « modernisation » du texte amorcée il y a deux ans, qui vise à le débarrasser des formules obsolètes.
L'idée ne fait pas l'unanimité au sein des délégués rencontrés au congrès vancouvérois. Pour certains, comme le militant de la première heure Wilfred Day, « il était temps » de modifier cette association au socialisme, alors que d'autres craignent de voir leur parti abandonner ses idéaux à des fins électoralistes.
Les délégués discuteront également d'une motion qui propose d'écarter toute fusion avec le Parti libéral et d'une autre invitant les libéraux qui le souhaitent à joindre leurs rangs.
Bien que les députés québécois représentent maintenant les deux tiers du caucus, seules 3 propositions sur plus de 250 proviennent du Québec. Elles portent sur la protection des droits d'auteur de réalisateurs d'émissions canadiennes, le contenu canadien diffusé au pays, le Fond des médias et Radio-Canada/CBC, ainsi que sur la mise en place d'un plan d'économie numérique et le financement de l'éducation postsecondaire.
Avec les informations de La Presse canadienne