Les enquêtes sur les allégations dans les municipalités sont trop lentes, selon l'UMQ

Le maire de Rimouski, Éric Forest
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les enquêtes sur les allégations dans les municipalités ne « vont pas assez vite », selon le président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ), qui a pressé, mercredi, le gouvernement d'agir par tous les moyens, incluant une commission d'enquête publique.
« Il faut faire la lumière sur des allégations qui traînent depuis trop longtemps déjà », a affirmé M. Éric Forest, qui prenait la parole à la veille du congrès de son organisme à Québec. Il dit ainsi exprimer le voeu de tous les élus municipaux.
Je trouve que ça ne va pas assez vite. il y a des cas, des allégations qui sont dans le paysage depuis plusieurs mois et on n'a pas encore de résultats.
De nombreuses municipalités de la couronne nord de la région métropolitaine de Montréal ont été touchées par ces allégations, notamment Boisbriand, Mascouche, Saint-Jérôme et aussi Laval.
Ainsi, même l'UMQ s'est trouvée indirectement éclaboussée, puisque le maire de Saint-Jérôme, Marc Gascon, a démissionné de son poste de président. Par ailleurs, le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, est membre du conseil d'administration, mais a renoncé à être porte-parole de l'UMQ.
Le gouvernement a mis sur pied l'Unité permanente de lutte contre la corruption (UPAC), en plus de mandater la Commission municipale, mais l'UMQ demande plus d'efforts.
« Est-ce qu'il manque de ressources? Je ne sais pas », a-t-il déclaré en réclamant que le gouvernement y mette « tous les moyens », une commission d'enquête même, s'il le faut.
« Tout ce qui traîne, ça salit, a-t-il commenté. Ça contribue à fragiliser le climat, et il en va de l'avenir de nos institutions. (...) Ce qui m'inquiète profondément, c'est qu'on est en train d'égrener, de fragiliser le lien de confiance (entre l'élu et le citoyen). »
M. Forest dit qu'il a senti une « épée de Damoclès » dans une tournée récente du Québec. Ces allégations ont jeté un discrédit sur les élus, que les citoyens jugent durement, selon lui.
Il s'inquiète même pour la relève dans les conseils municipaux. Il s'est demandé « qui aurait goût de faire de la politique » si des élections municipales avaient lieu en 2011.
L'éthique, la taxation et le gaz de schiste au menu du congrès de l'UMQ
Le congrès de l'UMQ réunira 1200 délégués de jeudi à samedi. Outre l'éthique, plusieurs thèmes seront abordés. L'UMQ demande notamment au gouvernement d'autres pouvoirs de taxation, outre l'impôt foncier. Les municipalités réclament également 500 millions de dollars en vertu d'une entente sur le versement d'une part des revenus de la TVQ.
Aussi, l'enjeu des gaz de schiste s'invitera dans les débats. M. Forest estime qu'il est « inacceptable » que la responsabilité de l'aménagement du territoire confiée aux municipalités soit bafouée par l'arrivée d'entreprises qui ne respectent pas les plans d'urbanisme.
La Presse Canadienne