Les conservateurs excluent l'avortement

Des mères et des enfants attendent dans un centre pédiatrique de la République du Congo qui traite des patients séropositifs (archives).
Photo : AFP / Don Emmert
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Après avoir entretenu le flou sur la question, le gouvernement Harper annonce que l'avortement ne sera pas inclus dans le plan d'aide pour la santé des mères dans les pays en développement sur lequel doit se pencher le G8 à sa réunion en Ontario, en juin.
Après avoir entretenu le flou sur la question pendant plusieurs semaines, le gouvernement Harper a indiqué que l'avortement ne serait pas inclus dans le plan du G8 pour la santé des mères dans les pays en développement.
Le gouvernement a finalement clarifié sa position lundi, lors de la période des questions aux Communes, par la voix de Jim Abbott, le secrétaire parlementaire de la ministre de la Coopération internationale, Bev Oda. Les précisions ont été apportées alors que celle-ci accueille ses homologues internationaux du G8 à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
La contribution du Canada au plan pour la santé des mères et des enfants pourrait inclure la planification familiale. Toutefois, la contribution du Canada n'inclura pas le financement de l'avortement.
L'opposition a affirmé que la position du gouvernement était inacceptable.
Après avoir indiqué que la diminution du taux de mortalité des mères et des enfants serait au coeur des discussions du Groupe des 8, que le Canada présidera en juin prochain, les conservateurs avaient jusqu'ici refusé de donner des précisions sur l'initiative qu'ils allaient proposer.
Cette décision risque de causer des tensions entre les membres du G8. Le mois dernier, la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a estimé que la « santé reproductive inclut la contraception, la planification familiale ainsi que l'accès légal et sécuritaire à l'avortement ».
Dans les pays en développement, une femme meurt chaque minute à cause de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement.
Le mois dernier, les conservateurs ont fait volte-face sur la question de la contraception. Alors qu'ils l'avaient exclue des moyens envisagés, ils ont ensuite indiqué que la contraception ferait bel et bien partie des discussions du G8.
Les leaders du G8 (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada et Russie) se rencontreront dans la région de Muskoka, en Ontario, les 25 et 26 juin prochains.
Avec les informations de La Presse canadienne