Marois estime avoir eu des propos modérés

Pauline Marois
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La chef du Parti québécois rappelle à ses détracteurs du SPQ-Libre qu'elle a tout au plus décrit les demandes des employés de l'État comme étant un peu élevées. Elle reconnaît le bien-fondé d'un rattrapage salarial.
La chef du Parti québécois a répondu samedi aux critiques émises par l'aile gauche de son parti sur l'état des négociations dans le secteur public.
Le SPQ libre n'a pas apprécié que Pauline Marois parle de dégraissage, en clôture du caucus péquiste qui se tenait cette semaine à Orford.
Les dirigeants du SPQ libre, Marc Laviolette et Pierre Dubuc, ont trouvé tout aussi inacceptable qu'elle décrive comme « un peu élevée » la demande des employés de l'État d'une hausse salariale de 11,25 % sur 3 ans.
Mme Marois, qui dit avoir eu depuis un entretien cordial avec M. Laviolette, estime que ses détracteurs ont eu des propos quelque peu exagérés.
« J'ai simplement dit que ça m'apparaissait à première vue un peu élevé », a-t-elle rappelé, avant d'ajouter qu'elle ne doutait pas qu'un rattrapage salarial s'impose.
Elle a par ailleurs précisé sa pensée sur la question d'un dégraissage dans le secteur public.
« Si on peut éliminer certaines structures qui ne nuisent pas aux services et ne réduisent pas les services, il faut le faire. Quand on regarde certaines sociétés d'État - il y a eu des analyses faites entre autres sur Hydro-Québec, il y a matière à améliorations. [...] Qu'on devienne plus efficace et qu'il y ait moins de bureaucratie, je resterai toujours pour ça », a-t-elle affirmé.
En entrevue au Devoir, le vice-président du SPQ-Libre, Pierre Dubuc, estimait que les quelque 475 000 syndiqués du secteur public s'attendaient à ce que leur parti politique défende le secteur public.
Le président du groupe, et ex-président de la CSN, Marc Laviolette, en a rajouté en entrevue à RDI, samedi matin.
« Parler de dégraissage du secteur public, c'est inapproprié. S'il y a un secteur qui est mal en point, c'est bien le secteur public. Et les conditions de travail de ceux qui se dévouent pour enseigner à nos jeunes ou pour soigner la population sont dues pour un rattrapage », a-t-il dit.