Peter Milliken réélu président

Comme le veut la tradition, Stéphane Dion et Stephen Harper ont escorté Peter Milliken à son siège de président.
Photo : La Presse canadienne / Tom Hanson
Prenez note que cet article publié en 2008 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le député libéral, président de la Chambre depuis 2001, l'emporte après cinq tours de scrutin et promet des débats plus productifs. La rentrée parlementaire se poursuit mercredi avec le discours du Trône.
Les députés fédéraux ont décidé de reconduire Peter Milliken au poste de président de la Chambre des communes, lors du début des travaux sur la colline du Parlement, à Ottawa, mardi. Le député libéral de Kingston - Les Îles occupe cette fonction depuis 2001.
« J'espère que nous pourrons rendre la Chambre plus à l'ordre. Et je sais que les nouveaux membres vont intimer leurs collègues plus bruyants à baisser le ton pour que nous ayons une Chambre plus calme et plus productive », a déclaré Peter Milliken après avoir été « traîné » jusqu'à son siège de président, comme le veut la tradition.
« Vos collègues ont dit qu'ils voudraient voir un meilleur ordre à la Chambre et je suis confiant, Monsieur le président, que vous allez faire en sorte que nos débats soient productifs et civilisés », a dit le premier ministre Stephen Harper.
« Alors que le Canada a un gouvernement minoritaire et fait face à une instabilité économique, nous avons besoin de décorum, de respect mutuel. Nous comptons sur vous là-dessus, mais c'est une responsabilité partagée de tous », a ajouté le chef de l'opposition officielle, Stéphane Dion.
Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, et le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, ont aussi offert à M. Milliken leur entière collaboration. M. Duceppe a même affirmé que les bloquistes auraient des propositions à soumettre à la Chambre pour assurer un bon comportement des députés et accélérer les votes aux Communes.
Plusieurs candidats
Il a fallu cinq tours de scrutin pour en arriver à ce résultat, puisqu'il y avait sept candidats en lice. Aux conservateurs Royal Galipeau, Barry Devolin, Andrew Scheer et Mervin Tweed s'ajoutaient le libéral Mauril Bélanger et le néo-démocrate Joe Comartin, en plus de Peter Milliken.
Si personne n'obtenait l'appui majoritaire des 308 députés, le candidat qui terminait dernier et tous ceux qui recevaient moins de 15 votes étaient éliminés en prévision du tour suivant. Le vote s'effectuait sur une base individuelle, les partis ne donnant pas de mot d'ordre à leurs députés.
Le processus avait débuté avec des discours de 5 minutes de chacun des candidats. Tous ont fait campagne sur la nécessité de rétablir un certain décorum à la Chambre basse du Parlement. La dernière session parlementaire a été marquée par quantités d'échanges acrimonieux que M. Milliken n'a pas réussi à brider. Celui-ci s'est défendu en disant qu'avec un gouvernement minoritaire, il était normal qu'il y ait certains débordements.
Le vote était présidé par le doyen de la Chambre des communes, le député bloquiste de Bas-Richelieu - Nicolet - Bécancour, Louis Plamondon. Celui-ci a d'abord été élu sous la bannière des progressistes-conservateurs de Brian Mulroney, en 1984.
Le poste de président de la Chambre des communes comporte plusieurs avantages pour celui qui le détient, dont une résidence de fonction dans le parc de la Gatineau, un appartement dans les édifices du Parlement, une voiture de fonction avec chauffeur à la clé, et un budget annuel de 167 500 $ pour la tenue de réceptions.
À la suite de l'élection générale du 14 octobre dernier, le Parti conservateur du premier ministre Stephen Harper a renforcé sa présence au Parlement sans toutefois obtenir une majorité. Ils détiennent actuellement 143 sièges, contre 77 pour les libéraux, 49 pour le Bloc québécois et 37 pour le Nouveau Parti démocratique. Deux indépendants ont aussi été élus.
Avec les informations de La Presse canadienne