Débats sur l'avenir de la télédiffusion

Prenez note que cet article publié en 2008 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
C'est aujourd'hui que s'ouvrent des audiences du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes consacrées au premier examen global de la télédiffusion au pays depuis 1993.
Les principaux joueurs de l'industrie télévisuelle canadienne défileront en grand nombre à Gatineau, à compter de mardi, pour prendre part aux audiences publiques que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes consacre à l'avenir de la télédiffusion au pays.
Le CRTC, chargé de veiller au cadre réglementaire entourant le monde canadien de la télédiffusion et de la radiodiffusion, compte en effet entendre, au cours des trois prochaines semaines, les représentants de l'industrie à propos de la consommation de la télévision.
Officiellement, les audiences serviront à la « révision de la réglementation des entreprises de distribution de radiodiffusion ainsi que des services payants et spécialisés », mais dans les faits, c'est l'ensemble du modèle médiatique canadien qui sera sujet au débat.
Il faut donc s'attendre à ce que les commissaires consacrent beaucoup de temps, entre autres, à entendre les grands groupes médiatiques du pays sur l'épineuse question des redevances d'abonnement.
Actuellement, les câblodistributeurs doivent remettre une partie de leurs revenus d'abonnement aux chaînes spécialisées canadiennes. Les chaînes traditionnelles comme Radio-Canada, CTV, TVA ou TQS aimeraient bien toucher, elles aussi, une partie de ces redevances, ce qui leur permettrait, arguent-elles, de récupérer une partie des pertes publicitaires des dernières années.
Les audiences du CRTC permettront aussi de jauger de la pertinence d'ouvrir davantage ou non le marché canadien aux chaînes spécialisées américaines. Et si les câblodistributeurs font la promotion d'une libéralisation complète sur ce front, plusieurs voix s'élèvent déjà pour craindre qu'un jour les Canadiens ne se retrouvent avec un système de télédiffusion plus américain que canadien.
L'édifice réglementaire sur lequel veille le CRTC a été mis en place dans les années 70 et 80. Depuis, l'avènement des nouvelles plateformes de diffusion que sont les chaînes spécialisées et l'Internet a grandement modifié le paysage médiatique canadien.
Avec les informations de La Presse canadienne, Le Devoir et Infopresse