Pas de retrait officiel

Prenez note que cet article publié en 2007 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre fédéral de l'Environnement, John Baird, indique que le Canada ne se retirera pas officiellement du protocole de Kyoto, même si Ottawa juge ses objectifs inatteignables.
Lors d'une conférence de presse tenue vendredi, le ministre fédéral de l'Environnement, John Baird, a fait savoir que le Canada n'avait pas l'intention de se retirer officiellement du protocole de Kyoto malgré le fait que Stephen Harper ait clairement signifié dans le discours du Trône que les objectifs du traité étaient inatteignables.
Le ministre Baird a rappelé que son gouvernement implanterait sa propre stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), et collaborerait avec les autres pays pour l'instauration d'objectifs réalistes à long terme.
Mardi, dans le discours du Trône, le gouvernement Harper a explicitement dit qu'il ne respectera pas les objectifs du protocole de Kyoto. En septembre dernier, Stephen Harper a aussi annoncé officiellement que le Canada se joignait au Partenariat Asie-Pacifique, un groupe de pays opposés au protocole de Kyoto.
Créé en 2005, le Partenariat Asie-Pacifique pour le développement propre et le climat est un accord volontaire regroupant les États-Unis, l'Australie, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l'Inde.
Une position malhonnête, selon les écologistes
Les groupes écologistes ont qualifié de malhonnête la position du gouvernement conservateur. Ils estiment qu'Ottawa devrait pluôt se retirer formellement du traité environnemental international et subir les conséquences politiques de ses actions.
« Ce que nous avons ici est un exemple concret où le gouvernement a joué avec un enjeu environnemental purement et simplement à des fins politiques. En leur for intérieur, ils ne croient pas que les changements climatiques constituent un réel problème et n'avaient aucun désir de faire quelque effort que ce soit pour réduire les émissions de gaz à effet de serre avant qu'ils ne s'aperçoivent que c'était important pour les Canadiens », explique John Bennett, directeur de l'organisation climateforchange.ca.