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Nouveau procès pour David Ahenakew

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La Cour du Banc de la Reine estime qu'en raison d'erreurs de droit, l'ex-chef de l'Assemblée des premières nations ne peut être condamné pour ses propos accusateurs envers les juifs.

L'ancien chef de l'Assemblée des premières nations, David Ahenakew, devra subir un nouveau procès pour avoir tenu des propos controversés sur l'Holocauste. En juillet 2005, il avait été condamné à verser une amende de 1000 $ pour incitation publique à la haine.

Les faits reprochés remontaient à décembre 2002. M. Ahenakew avait alors déclaré, d'abord devant un auditoire puis à un journaliste, qu'Hitler avait dû se débarrasser des juifs parce que ceux-ci contaminaient l'Europe. Il avait également laissé entendre que les juifs étaient responsables de la Deuxième Guerre mondiale.

L'ex-chef autochtone a porté sa condamnation en appel. Après deux mois de délibération, le juge en chef de la Cour du Banc de la Reine, Robert Laing, conclut que le juge de première instance a commis des erreurs de droit. Il estime que le juge Marty Irwin, de la Cour provinciale de la Saskatchewan, n'a pas tenu compte de tous les éléments de défense de l'accusé, dont l'absence d'intention de promouvoir la haine.

La défense satisfaite

L'avocat de David Ahenakew, Doug Christie, a salué la décision du juge Laing. « C'est une victoire du bon sens, a-t-il dit. C'est la preuve que tout propos déplacé n'est pas forcément criminel. C'est le prix que nous payons pour la liberté dans une société démocratique. »

De son côté, M. Ahenakew maintient que les médias sont à blâmer dans cette affaire. Après sa condamnation, il avait aussi blâmé les groupes de pression juifs pour leur influence. La gouverneure générale lui avait retiré sa décoration de l'Ordre du Canada, et n'a pas l'intention de la lui remettre, a confirmé une porte-parole.

La Couronne devra maintenant décider si elle porte le jugement Laing en appel ou si elle tient un nouveau procès. « La loi a été respectée. Cette décision est basée sur l'idée que le juge n'a pas tenu compte de certaines preuves, alors qu'il tentait de déterminer si l'accusé avait ou non l'intention de commettre sa faute », a commenté le directeur des poursuites publiques de la Cour de Saskatchewan, Murray Brown.

Le Congrès juif canadien a indiqué qu'il ne ferait pas pression pour que la Couronne fasse appel du verdict. Le président du Congrès, Ed Morgan, a affirmé que ce jugement ne remettait pas en question les lois canadiennes sur l'incitation à la haine. Il s'agissait de la préoccupation principale de l'organisation.

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