Coran profané: Newsweek se rétracte

L'hebdomadaire américain reconnaît que les allégations de profanation du Coran contenues dans son article, à l'origine de violentes manifestations dans le monde musulman, peuvent être fausses.

L'hebdomadaire américain Newsweek est revenu dimanche sur son article révélant que des agents américains chargés d'interroger des prisonniers à Guantanamo avaient profané le Coran.

Cet article publié le 9 mai a provoqué de violentes manifestations dans le monde musulman.

Newsweek reconnaît avoir commis une erreur en affirmant que des enquêteurs militaires américains confirmaient des actes de profanation du Coran.

Dans l'édition à paraître lundi, l'hebdomadaire explique que l'information provenait d'une source gouvernementale bien informée, qui s'est ensuite montrée moins certaine de ses dires.

« Nous regrettons qu'une quelconque partie de notre article puisse être fausse et nous présentons nos condoléances aux victimes des violences et aux soldats américains qui ont été pris au milieu », écrit le rédacteur en chef Mark Whitaker, dans l'édition à paraître lundi.

L'article du 9 mai a suscité de violentes manifestations dans le monde musulman, du Pakistan à l'Indonésie, en passant par la bande de Gaza. En Afghanistan, 16 personnes sont mortes et plus de 100 autres ont été blessées au cours de ces manifestations.

Dimanche, des religieux afghans ont même menacé de déclencher une guerre sainte contre les États-Unis s'ils ne leur remettaient pas les auteurs de la profanation dans les trois jours.

Selon l'article de Newsweek, des responsables d'interrogatoires à Guantanamo ont placé des exemplaires du Coran sur des toilettes et, « dans au moins un cas », ont jeté le livre saint dans la cuvette avant de tirer la chasse.