Syrie : attentat à Damas à la veille d'une rencontre internationale en Suisse

Des citoyens et des soldats sont rassemblés sur les lieux de l'attentat dans le centre de Damas.
Photo : AFP
Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Au lendemain d'une attaque contre la chaîne de télévision Al-Ikhbariya, qui a fait sept morts, un attentat a frappé jeudi le palais de justice de Damas, faisant trois blessés.
Selon une source policière, deux bombes magnétiques ont explosé sous deux voitures de magistrats dans le stationnement à ciel ouvert du palais de justice.
Par ailleurs, des combats intensifs se poursuivent dans plusieurs régions du pays entre les rebelles et l'armée.
Les pilonnages de l'armée se concentrent sur les bastions rebelles de Homs (centre), Deir Ezzor (est), Douma près de Damas, Idleb (nord-ouest), où les insurgés ripostent pour préserver leurs positions.
Selon des militants de l'opposition cités par des agences de presse, la situation humanitaire est dramatique dans ces villes.
Pour sa part, le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) estime que le nombre de réfugiés doublera d'ici la fin de l'année pour atteindre 185 000 personnes.
Panos Moumtzis, coordinateur régional du HCR pour les réfugiés syriens, a précisé que le nombre de réfugiés a atteint 96 000 personnes depuis le mois de mars.
Les solutions diplomatiques toujours laborieuses
À l'initiative de Kofi Annan, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, une rencontre aura lieu samedi du « groupe de contact » comprenant les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU, le Koweït, le Qatar et l'Arabie saoudite.
M. Annan veut discuter de l'idée de la mise en place d'un gouvernement de coalition incluant des membres de l'opposition et des partisans du président Bachar Al-Assad.
La Russie a indiqué qu'elle maintenait sa position de refus de toute « recette » imposée de l'extérieur.
Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, qui a par ailleurs déploré l'absence de l'Iran à cette rencontre, a réaffirmé que le sort du président syrien doit être décidé par un dialogue national.
Une option qui n'est pas du goût de la principale coalition de l'opposition syrienne, le Conseil national syrien (CNS). Celui-ci a déjà annoncé qu'il refusait de participer à « tout projet politique tant qu'Al-Assad n'a pas été chassé du pouvoir ».
Le CNS a annoncé par ailleurs une réunion le 2 juillet prochain au Caire de toutes les composantes de l'opposition syrienne en vue d'unifier leur position sur « la période de transition et l'avenir de la Syrie ».
Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters