Plus de 500 morts dans les violences postélectorales au Nigeria
![Incendie du marché de la ville de Kaduna au Nigeria le 21 avril 2011](https://img.src.ca/2011/04/24/635x357/PC_110424_80j10_nigeria-violences_sn635.jpg)
Incendie du marché de la ville de Kaduna au Nigeria le 21 avril 2011
Photo : La Presse canadienne / Sunday Alamba
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Plus de 500 personnes ont été tuées dans les violences qui ont suivi la proclamation de la victoire de Goodluck Jonathan à l'élection présidentielle au Nigeria.
Ce bilan a été annoncé dimanche par une organisation locale de défense des droits de la personne, Civil Rights Congress.
L'ONG, qui s'est fondée sur des chiffres recueillis sur le terrain par ses équipes, indique « qu'il pourrait y avoir bien plus » de morts que les 516 qu'elle a pour l'instant recensés.
« Les victimes ont été encerclées, harcelées et découpées à l'arme blanche, leurs maisons ont été incendiées », a expliqué dans son rapport, Shehu Sani, le responsable de l'organisation.
Les autorités du pays refusent pour l'instant de donner un bilan pour ne pas attiser encore plus les tensions.
Une victoire contestée
Le nord du Nigeria s'est embrasé après la victoire du chef d'État sortant, Goodluck Jonathan, un chrétien originaire du sud.
Des partisans musulmans de Muhammadu Buhari, le principal adversaire de M. Jonathan, refusent d'accepter sa défaite et seraient à l'origine de ces attaques. Ils dénoncent de la fraude durant le scrutin.
Le partir du général Buhari, le Congrès pour le changement progressiste, a réclamé samedi une analyse biométrique des bulletins de vote dans au moins 11 États sur les 36 du pays.
Des célébrations de Pâques sous tension
Les violences se sont réduites depuis jeudi grâce au déploiement de l'armée et la mise en place de couvre-feux.
Les chrétiens de la région ont toutefois célébré les fêtes de Pâques dans la prudence. Dans la ville de Kano, de nombreux pratiquants ont suivi la messe dans des locaux de la police.
Les émeutes ont également entraîné le déplacement de quelque 74 000 Nigérians.
Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters