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Aafia Siddiqui condamnée à 86 ans de prison

Aafia Siddiqui, une spécialiste pakistanaise en neurosciences qui a fait ses études aux États-Unis a été jugée coupable, en février 2010 à New York, d'avoir tenté de tuer des soldats américains en Afghanistan en 2008.

Fowzia Siddiqui tient une photo de sa soeur Aafia.

Photo : AFP / Rizwan Tabassum

Radio-Canada

La jeune Pakistanaise Aafia Siddiqui est condamnée à 86 ans de prison. Elle avait été reconnue coupable de tentatives de meurtre contre des militaires américains et des agents du FBI, en Afghanistan, en 2008.

Aafia Siddiqui, une jeune scientifique pakistanaise, est condamnée à 86 ans de prison par un tribunal fédéral de New York.

Elle a été reconnue coupable, en février 2010, d'avoir tenté de tuer des militaires américains et des agents du FBI en Afghanistan en 2008, alors qu'elle était détenue en Afghanistan pour ses liens présumés avec Al-Qaïda.

Aafia Siddiqui, 37 ans, est une spécialiste en neurosciences ayant étudié au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT)

Un parcours mystérieux

Aafia Siddiqui n'a pas été inculpée de terrorisme. Mais, selon l'accusation, elle a été arrêtée par la police afghane, dans la province afghane de Ghazni, en possession de notes et de matériel soupçonnés d'être destinés à des projets d'attentats contre la statue de la Liberté et d'autres sites new-yorkais.

Les faits reprochés

Aafia Siddiqui a été arrêtée en Afghanistan pour ses liens présumés avec Al-Qaïda. Au cours d'un interrogatoire mené par des officiers américains et des agents du FBI dans un commissariat de police afghane, en juillet 2008, la jeune femme a réussi à s'emparer d'une arme d'un de ses interrogateurs et a tiré deux coups de feu en criant « Dieu est grand! ». Personne n'a été blessé. L'un des officiers américains a alors répliqué, la blessant à la poitrine.

La jeune femme a plaidé non coupable. Son avocat avait tenté de prouver qu'elle n'avait pas toutes ses facultés mentales, mais un juge avait estimé qu'elle ne souffrait d'aucun trouble psychique et l'avait déclarée apte à comparaître.

Aafia Siddiqui a plusieurs fois perturbé son procès en s'en prenant au jury, aux témoins et même à ses propres avocats. Elle prétendait être une victime d'Israël. « Il s'agit d'un verdict venant d'Israël, pas de l'Amérique », avait-elle déclaré.

Aafia Siddiqui, qui vivait au Pakistan, avait disparu en mars 2003 avec ses trois enfants. Elle figurait sur une liste américaine de personnes soupçonnées de liens avec Al-Qaïda depuis mai 2004. On ignore où elle était entre le moment de sa disparition (2003) et son arrestation (2008).

Ses proches pensent qu'elle a été arrêtée au cours d'une des nombreuses opérations menées à l'époque par l'armée pakistanaise contre Al-Qaïda. Des groupes de défense des droits de l'homme estiment de leur côté qu'elle a pu être secrètement emprisonnée et torturée sur la base américaine de Bagram, en Afghanistan. L'armée américaine dément cette dernière hypothèse.

Les services de renseignements américains estiment que Aafia Siddiqui est liée à au moins 2 des 14 hommes soupçonnés d'être des hauts placés d'Al-Qaïda qui ont été envoyés à la prison de Guantanamo en septembre 2006.

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et Reuters

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