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Afghanistan, Harper et propagande

Stephen harper regarde une carte sur laquelle son identifiés des projets de développements lors d'une visite en Afghanistan, en 2007.

Stephen harper regarde une carte sur laquelle son identifiés des projets de développements lors d'une visite en Afghanistan, en 2007.

Photo : La Presse canadienne / Tom Hanson

Radio-Canada

L'agence Presse canadienne révèle que le Bureau du conseil privé dicte les messages qu'il veut entendre de la part des ambassadeurs ou des employés de l'ACDI de retour d'Afghanistan. L'objectif : marteler l'importance du développement au détriment des opérations militaires.

De nouveaux documents obtenus par La Presse canadienne révèlent comment le gouvernement conservateur du premier ministre Harper tente de contrôler le message que chaque employé du secteur public doit livrer au sujet de la guerre en Afghanistan.

L'agence révèle que le Bureau du conseil privé, qui est en quelque sorte le ministère du premier ministre, a systématiquement utilisé des « suggestions de messages événementiels » (SME) pour marteler son message en 2007 et 2008.

Ce message était le suivant : Le Canada est en Afghanistan pour construire des écoles et des routes, faire de la reconstruction et du développement et promouvoir la démocratie, plutôt que pour participer à un sanglant conflit armé.

Le gouvernement a utilisé ces SME pour littéralement dicter les mots qu'il voulait entendre de la part de ses fonctionnaires de retour au pays, qu'il s'agisse de ministres, de l'ambassadeur canadien à Kaboul ou d'employés de l'ACDI.

Une SME rédigée à l'occasion d'une visite de l'ambassadeur canadien Arif Lalani, en mai 2008, ne laisse guère place à l'interprétation. La note indique clairement le message qu'il doit claironner : « La mission canadienne en Afghanistan se recentre sur le développement, la reconstruction et les efforts diplomatiques ».

La note indique l'objectif stratégique poursuivi, le public cible et le ton que doit prendre l'interviewé. Les notes préparées par l'ambassadeur Lalani devaient servir à une série d'entrevues données à de grands médias canadiens, qu'il s'agisse de CBC, CTV ou le Globe and Mail, du côté anglophone, ou de La Presse et du Devoir au Québec.

D'autres documents montrent que le gouvernement a utilisé la même méthode en vue d'entrevues données par deux employés de l'Agence canadienne de développement humanitaire, Hélène Kadi et Kevin Rex.

Bien que ces entrevues devaient leur permettre de livrer leur perspective personnelle en Afghanistan, le gouvernement leur a demandé de livrer le message suivant : « En tant qu'employé de l'Agence canadienne de développement international, j'ai été témoin des accomplissements et des résultats obtenus en Afghanistan, grâce au rôle joué par le Canada ».

Le système des SME ne concerne pas que l'Afghanistan. La Presse canadienne dévoile d'autres notes rédigées à l'occasion de toutes sortes d'évènements. L'agence dit en avoir obtenu des centaines.

La stratégie de communication du gouvernement Harper prévoit en fait que chaque ministère ou agence fédérale doit soumettre les demandes d'entrevues reçues au Bureau du conseil privé. C'est ce bureau qui décide des entrevues qui sont accordées et ce qu'on dit durant ces entrevues.

Avec les informations de La Presse canadienne

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