L'armée canadienne se déploie
Le caporal Alex Robitaille soigne une jeune fille à l'hôpital de Jacmel.
Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des soldats du contre-torpilleur NCSM Athabaskan et de la frégate NCSM Halifax, partis de la Nouvelle-Écosse jeudi dernier, se déploient graduellement à Jacmel et à Léogâne.
Des centaines de soldats canadiens arrivés à bord du contre-torpilleur NCSM Athabaskan et de la frégate NCSM Halifax ont finalement foulé le sol d'Haïti, mardi.
Selon CBC, plusieurs dizaines de soldats provenant du NCSM Athabaskan ont accosté non loin du village de Léogâne, sur la côte nord d'Haïti. Léogâne est située tout près de l'épicentre du séisme.
Le NCSM Halifax a quant à lui jeté l'ancre au large de Jacmel, une ville d'environ 30 000 habitants située à une trentaine de kilomètres au sud-est de la capitale. La ville aurait été détruite à 90 % par le séisme.
Selon la commandeure Josée Kurtz, environ 80 soldats ont accosté pour aller prêter main-forte aux soldats de l'Équipe d'intervention en cas de catastrophe des Forces canadiennes (EICC).
La commandeure Kurtz a indiqué à CBC que les soldats contribueront à mettre sur pied des installations médicales et une unité de purification de l'eau.
Ils ont aussi emporté avec eux de l'équipement lourd afin de dégager les routes qui mènent à Jacmel. Les soldats ont aussi amené de l'eau potable, des boîtes de conserve et du pain.
Selon la commandeure Kurtz, les impératifs de sécurité sont pris très au sérieux. Chaque groupe de 20 militaires, dit-elle, comprend 5 soldats responsables de la sécurité.
Le personnel du bâtiment de guerre canadien doit fournir de l'aide aux habitants de Léogâne et aussi préparer le terrain pour les soldats du Royal 22e Régiment de Valcartier.
Les soldats du NCSM Athabaskan doivent déterminer où pourront s'installer les militaires du Royal 22e. Un premier contingent de 120 soldats a quitté Valcartier mardi après-midi.
Une région lourdement touchée
Les soldats canadiens dégagent les débris à Jacmel.
Photo : Emmanuelle Latraverse
Le brigadier général Guy Laroche a confirmé lundi que l'EICC, aussi connu sous l'acronyme anglophone DART, va se déployer dans le corridor Jacmel-Léogâne. C'est le premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive qui a demandé à Ottawa de déployer l'EICC dans cette région.
Les 500 personnes à bord des deux bateaux distribueront de l'aide humanitaire, mais ils ont aussi pour mission d'assurer la sécurité des convois, de prodiguer des soins médicaux et de reconstruire des routes et des ponts.
La ville de Jacmel a été retenue pour ce déploiement parce que la région n'a reçu aucune aide jusqu'ici, a expliqué lundi le brigadier général Guy Laroche.
« L'hôpital de Jacmel a été à moitié détruit, et même avant le tremblement de terre [il] était dans un état déplorable. Alors, on peut imaginer à quoi ça ressemble aujourd'hui », a renchéri l'ambassadeur canadien en Haïti, Gilles Rivard.
« Je pense que la DART est bien constituée pour faire la différence et pour aider la population. Elle est capable de produire de l'eau potable et de fournir un [soutien] médical », indique le brigadier général Laroche.
Le ministre canadien de la Défense, Peter MacKay, avait annoncé dimanche l'envoi en Haïti de 1000 soldats canadiens, dont une majorité sont issus du Royal 22e Régiment de Valcartier, près de Québec.
Le chef d'état-major de l'armée canadienne, le général Walt Natynczyk, a dit que cette opération, baptisée Hestia, pourrait durer un ou deux mois, mais il n'a pas exclu qu'elle se prolonge selon les besoins.
Avec les informations de CBC
