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Bongo fils serre la vis

Un des candidats Andre Mba Obame signant la déclaration du collectif réclamant le recomptage des voix

Un des candidats Andre Mba Obame signant la déclaration du collectif réclamant le recomptage des voix

Photo : Wilfried Mbinah

Radio-Canada

Le ministère gabonais de l'Intérieur interdit à tous les leaders de l'opposition de quitter le territoire du pays.

Le conflit politique né après l'annonce de la victoire d'Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo, à l'élection présidentielle du Gabon s'aggrave avec une nouvelle mesure du gouvernement contre l'opposition.

En effet, le ministère de l'Intérieur vient d'annoncer que les leaders de l'opposition, notamment les candidats à la dernière élection présidentielle, ne sont pas autorisés à quitter le pays jusqu'à « la fin de l'enquête » sur les violences à Port-Gentil, capitale économique de l'ouest du pays, sans préciser le temps que cette enquête prendra.

Les violences qui ont secoué Port-Gentil entre le 3 et le 6 septembre ont fait 3 morts, selon les autorités, « au moins 15 » d'après l'opposition.

Au total, plus de 300 personnes ont été arrêtées lors de ces heurts.

Mercredi, Paul Mba Abessole, un candidat qui s'était désisté en faveur de M. Mba Obame, arrivé second du scrutin, n'avait pas pu prendre son avion pour Abidjan.

« C'est une mesure surprenante, je ne comprends rien », a déclaré l'ex-premier ministre Jean Eyéghé Ndong, qui avait rallié la candidature de M. Mba Obame.

Henri Sene Ingueza, un député du Congrès pour la démocratie et la justice, un parti d'opposition, a dénoncé une « atteinte à la liberté de circuler ». « Rien ne justifie que des personnes qui ne sont pour rien dans les violences soient directement menacées dans leur liberté individuelle », a-t-il souligné.

Par ailleurs, un collectif regroupant 15 des 17 candidats à l'élection présidentielle a exigé lundi dernier un nouveau comptage des voix, dénonçant dans une déclaration de « graves manipulations » lors du scrutin et du dépouillement.

Le collectif réclamait lui aussi la constitution d'une commission d'enquête internationale sur les violences postélectorales survenues à Port-Gentil.

Aucune date n'a encore été fixée pour l'investiture du président élu Ali Bongo, proclamé vainqueur de l'élection présidentielle avec plus de 41 % des voix. L'opposition devrait contester formellement les résultats.

Avec les informations de Agence France-Presse et Associated Press

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