Changement de cap
Le chef du parti démocrate du Japon, Yukio Hatoyama, marque sa victoire en plaçant une rose sur la liste des candidats de son parti à son bureau de campagne, à Tokyo, le 30 août 2009.
Photo : AFP / Kazuhiro Nogi
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Journée historique au Japon où l'opposition libérale vient de balayer les conservateurs, après 54 ans de pouvoir quasi ininterrompu, selon les sondages à la sortie des urnes des principales chaînes de télévisions.
Le Parti démocrate du Japon, un parti de centre gauche, a facilement remporté les élections législatives de dimanche, selon des sondages à la sortie des urnes des principales chaînes de télévision, dont celui de la télévision publique NHK.
Ces sondages évaluent à quelque 300, le nombre de sièges que le parti démocrate (PDJ) devrait obtenir sur 480 au Parlement, contre une centaine seulement pour le parti au conservateur au pouvoir, le parti libéral démocrate (PLD).
Il s'agit donc d'une véritable révolution puisque le PLD a occupé le pouvoir au Japon quasiment sans interruption depuis 1955, à l'exception d'une parenthèse de 11 mois en 1993-1994.
Son secrétaire général, Hiroyuki Hosoda a annoncé qu'il allait présenter sa démission à Taro Aso, le chef du gouvernement sortant et président du PLD.
Des millions d'électeurs se sont rendus aux urnes, dimanche, pour désavouer le PLD dans un contexte de crise économique et démographique.
Pour se faire élire, le Parti démocrate du Japon (PDJ), tablait sur un panier de mesures sociales en faveur des familles et des démunis, dans un pays qui doit faire face à un taux de chômage sans précédent.
Le premier ministre sortant Taro Aso.
Photo : AFP / Toshifumi Kitamura
Le PDJ soutient que son programme permettra de relancer la consommation intérieure, mais aussi d'enrayer l'important déclin démographique. Des projections américaines indiquent en effet que la population de l'archipel pourrait chuter de 127 millions d'habitants actuellement à 94 millions d'habitants en 2050.
En outre, dès 2015, plus d'un Japonais sur quatre sera âgé de 65 ans et plus.
Le premier ministre sortant reprochait d'ailleurs à son rival d'entretenir le flou sur la façon dont il financera la mise en oeuvre de son programme, en raison de la pression croissante que fera peser la population âgée sur les finances publiques.
Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et Reuters