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Washington maintient son embargo

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Au lendemain de la nomination de Raul Castro à la présidence cubaine, Washington précise que rien n'a vraiment changé à Cuba. De son côté, Paris appelle le pays à de nouvelles libérations d'opposants.

La Maison-Blanche a atténué, lundi, la portée de la nomination de Raul Castro à la présidence cubaine.

Sa porte-parole, Dana Perino, a déclaré à la presse que « la seule chose qui ait changé hier (dimanche), c'est qu'un nouveau dirigeant est apparu, mais rien n'indique qu'on permettra aux Cubains de rechercher un avenir de liberté et de prospérité ».

Mme Perino a ajouté que le président Bush avait réitéré son refus de lever l'embargo contre Cuba et dit qu'il espérait « qu'ils pourraient s'engager sur la voie de la démocratie ».

À Paris

À Paris, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Pascale Andréani a appelé, de son côté, Cuba à libérer des opposants politiques et des journalistes.

« La France est particulièrement attentive au sort des prisonniers politiques et réclame leur libération », a ajouté la porte-parole.

Raul Castro en poste

Après presque deux ans d'intérim, Raul Castro a été officiellement confirmé dimanche par l'Assemblée nationale cubaine dans ses nouvelles fonctions de président du Conseil d'État. Il succède ainsi à son frère Fidel.

La nouvelle Assemblée cubaine, élue le mois dernier et constituée de 614 membres, l'avait désigné sans surprise comme seul candidat pour diriger l'île communiste.

Raul Castro, 76 ans, est ministre de la Défense depuis 1959. Il n'avait pas vraiment d'opposant sérieux. Le seul autre candidat crédible était Carlos Lage, un médecin de 56 ans.

Le mandat de Raul Castro est d'une durée de cinq ans.

Autre fait peu étonnant, c'est le président du Venezuela, Hugo Chavez, grand allié de Fidel Castro, qui a été le premier chef d'État à féliciter le nouveau président cubain.

Si la nomination de Raul Castro à la présidence était attendue, l'Assemblée nationale a cependant réservé une surprise pour le poste de premier vice-président du Conseil d'État. Il sera occupé par José Ramon Machado Ventura, 77 ans, idéologue communiste considéré comme une autre figure de la « vieille garde ».

Le président de l'Assemblée nationale Ricardo Alarcon, seul candidat en lice, a de son côté été reconduit dans ses fonctions à l'unanimité par les députés. Raul Castro a également nommé son successeur au poste de ministre des Forces armées de Cuba, le général Julio Casas Regueiro, 72 ans.

C'est mardi dernier que le Lider maximo a annoncé qu'il tirait sa révérence, après 49 ans au pouvoir. Fidel Castro a renoncé à briguer un nouveau mandat en raison de problèmes de santé.

Il avait d'ailleurs déjà cédé les rênes du pouvoir à son frère Raul il y a 19 mois, après une hémorragie intestinale et plusieurs interventions chirurgicales.

Dans un texte publié samedi, Fidel Castro a rejeté l'idée que son retrait et l'élection de son successeur puissent entraîner d'importants changements politiques.

Fidèle à Fidel

Lors de son premier discours devant le Parlement, Raul Castro a dit qu'il « assumerait la responsabilité » qui lui était confiée de remplacer son frère, mais qu'il continuerait à le « consulter pour les décisions majeures ».

Il a notamment mentionné que le régime étudie actuellement les moyens de réévaluer sa monnaie, le peso, selon les idées de Fidel.

Raul Castro a également profité de sa première allocution officielle pour lancer quelques flèches aux États-Unis. Il a ainsi qualifié « d'injurieuses » et « d'ouvertement interventionnistes » les dernières déclarations de l'administration américaine sur Cuba.

Dimanche, la secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, a exhorté le régime communiste cubain à « entamer un processus de changement démocratique pacifique ».

Perçu comme étant un homme de la continuité, Raul Castro se voit aussi comme l'homme de l'étapisme ou des « petits pas ». Il veut répondre ainsi à l'imposante liste des problèmes légués par la gestion de son frère, qui alimentent l'impatience croissante des Cubains.

« Indubitablement, il est le camarade qui a la plus grande autorité après moi et la meilleure expérience. Aussi possède-t-il toutes les qualités pour me succéder », disait de lui Fidel Castro, dès 2001.

Rappelons finalement que 7 Cubains sur 10 n'ont connu que Fidel Castro comme président.

Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

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