Plus de 650 000 morts depuis 2003

Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'invasion de l'Irak, au printemps 2003, a déclenché l'un des conflits les plus meurtriers du 21e siècle. Cette guerre serait responsable de 650 000 morts, selon des chercheurs américains et irakiens.
Depuis mars 2003, au moment où les forces américano-britanniques entreprenaient l'invasion de l'Irak, jusqu'à l'été 2006, la guerre en Irak est responsable de la mort de plus de 650 000 civils.
C'est ainsi 2,5 % de la population irakienne qui est morte en raison d'un conflit destiné, selon le président américain George W. Bush, à pacifier l'Irak.
Pour en arriver à leurs conclusions, publiés mercredi par la revue scientifique britannique The Lancet, les experts américains et irakiens ont mené une enquête auprès de la population irakienne.
Selon cette enquête, qui met à jour une étude précédente qui estimait à 100 000 le nombre de morts entre mars 2003 et septembre 2004, le taux de mortalité irakien est aujourd'hui 2,5 fois supérieur à ce qu'il était avant l'invasion.
La publication de cette étude intervient pendant qu'à Genève, le secrétaire général adjoint des Nations unies aux Affaires humanitaires, Jan Egeland, estime que la violence interconfessionnelle échappe maintenant à tout contrôle.
M. Egeland a précisé qu'au cours des huit derniers mois, 315 000 civils irakiens ont été forcés de fuir en raison des combats. Lors de la même période, c'est plus de 100 personnes par jour en moyenne qui ont été tuées en Irak.
Le gouvernement irakien, dans l'espoir d'apaiser la situation, a adopté, toujours mercredi, une loi ouvrant la voie à la création, d'ici 18 mois, d'un État fédéral. Cette loi permettra d'accroître considérablement l'autonomie des différentes régions irakiennes, laissant au gouvernement central la responsabilité des Affaires étrangères, des frontières et de la distribution du revenu pétrolier.
La minorité sunnite, de laquelle est issu Saddam Hussein, craint qu'un tel fédéralisme l'isole et la prive des richesses pétrolières irakiennes, essentiellement en territoire chiite et kurde.