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Washington exagère le rôle de Zarqaoui

Radio-Canada

Selon des documents obtenus par le Washington Post, l'armée américaine mène une campagne de propagande auprès des Irakiens et des Américains pour amplifier le rôle du chef d'Al-Qaïda en Irak.

L'administration américaine aurait exagéré à dessein la menace posée par le Jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui.

Le Washington Post a mis la main sur des documents militaires internes selon lesquels l'armée américaine mène une campagne de propagande pour amplifier le rôle du chef d'Al-Qaïda en Irak en vue de tourner les Irakiens contre lui.

Dans un rapport, les services des opérations psychologiques de l'armée disent miser sur l'intolérance aux étrangers des Irakiens. Les autorités américaines ont d'ailleurs noté certains succès lorsque des insurgés auraient attaqué des partisans de Zarqaoui, notamment dans la province d'Anbar.

Toutefois, il semble aussi que l'administration Bush a démonisé le personnage de Zarqaoui dans le but de faire un lien entre la guerre en Irak et les attentats du 11 septembre 2001, en soulignant à gros traits son appartenance au réseau terroriste Al-Qaïda.

Des documents cités par le Washington Post mentionnent d'ailleurs que l'opération de propagande vise aussi la population américaine, même si, officiellement, les responsables des services psychologiques de l'armée le démentent.

Dans une transcription obtenue par le quotidien, le colonel américain Derek Harvey, l'un des hauts responsables du renseignement en Irak, admet que le rôle de Zarqaoui dans la rébellion en Irak a été accentué à satiété. Même si le groupe de Zarqaoui a conduit des attaques meurtrières, il n'est à l'origine que d'une « très petite partie » des attentats, affirme-t-il.

« Le fait de mettre l'accent sur Zarqaoui en a fait une caricature, en quelque sorte, l'a rendu plus important qu'il l'est réellement », poursuit-il. « La menace à long terme n'est pas Zarqaoui ou les extrémistes religieux, mais les partisans de l'ancien régime. »

Le colonel Harvey a refusé de répondre aux questions du Washington Post concernant ses propos.

Zarqaoui, 38 ans, est l'homme le plus recherché en Irak. Sa tête a été mise à prix pour 25 millions de dollars par l'armée américaine.

Il est considéré comme le « suspect numéro un » dans une longue liste d'attentats meurtriers en Irak depuis la chute du régime de Saddam Hussein, en avril 2003. Son groupe a revendiqué l'enlèvement et la décapitation de plusieurs otages, dont des Occidentaux.

Selon les services secrets américains et jordaniens, il est un vétéran de l'Afghanistan, où il a combattu les Soviétiques. En Jordanie, il a été condamné à mort par contumace le 6 avril 2004 pour avoir préparé l'assassinat de Laurence Foley, responsable à l'Agence américaine internationale pour le développement, à Amman, en octobre 2002.

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