Raymond Lévesque refuse le Prix du gouverneur général
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Récompensé pour sa contribution aux arts de la scène, l'artiste souverainiste décline la récompense pour des raisons politiques, invoquant notamment des déclarations de Michaëlle Jean.
Reconnu pour ses convictions souverainistes, le poète et chansonnier Raymond Lévesque, qui a accepté le Prix du gouverneur général pour les arts de la scène il y a trois semaines, décline maintenant la récompense pour des raisons politiques.
Dans une courte lettre publiée dans Le Devoir de mardi, l'auteur de Quand les hommes vivront d'amour et de Bozo les culottes explique notamment sa décision par de récentes déclarations de la gouverneure Michaëlle Jean.
Il déplore que, dans son discours inaugural, la nouvelle gouverneure générale ait « renié l'idée des deux nations au Canada ».
Évoquant le rôle de Mme Jean en tant que chef des forces armées canadiennes, l'auteur-compositeur-interprète ajoute qu'il ne peut accepter un prix de celle qui représente l'institution qui a appliqué les mesures de guerre au Québec en 1970.
Enfin, il fait référence au référendum de 1995 sur l'indépendance du Québec, qu'il juge avoir été volé » par le gouvernement fédéral.
Assorti d'une bourse de 15 000 $, le Prix du général devait lui être remis le 4 novembre. « En refusant ce prix, écrit-il, je reste fidèle au Québec, à son peuple, à ses lois et à son avenir ».
L'artiste devient ainsi le premier à refuser l'honneur accordé pour les arts de la scène. Des écrivains ont cependant déjà refusé un Prix littéraire du gouverneur général pour des raisons politiques.
