Pétrolia entame ses explorations à Anticosti

Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La société Pétrolia lance une première phase exploratoire du sous-sol de l'île d'Anticosti. Les travaux doivent commencer cette semaine et les résultats seront connus en mars.
Au total, quatre échantillons seront prélevés dans autant d'endroits de l'île, à même la roche-mère porteuse de pétrole. L'échantillonnage sera analysé en laboratoire et permettra de mieux évaluer le potentiel de l'île.
« On veut aussi se servir de cela pour mieux évaluer la quantité de pétrole qu'on peut avoir sur l'île, puis trouver aussi les meilleures méthodes pour l'extraction », précise le président de Pétrolia, André Proulx.
La technique de fracturation n'est pas exclue, mais Pétrolia travaille avec des centres de recherche pour connaître quels seront les liquides autres que l'eau qui pourront être utilisés pour une extraction éventuelle. L'emplacement des sondages a été déterminé de manière à éviter tout déboisement et toute ouverture de nouvelles routes.
Pétrolia estime à 31 milliards de barils les ressources du sous-sol de l'île. Son objectif serait d'extraire 5 % de ce pétrole.
Inquiets, des citoyens pressent le gouvernement d'imposer un moratoire sur la recherche d'or noir sur l'île.
Anticosti est considérée comme un joyau national pour sa faune et sa flore d'exception en plus de constituer un haut lieu de paléontologie. L'île est truffée de fossiles datant de plusieurs centaines de millions d'années et l'endroit est couru par les chercheurs du monde entier.
Les citoyens inquiets réclament une étude indépendante afin d'évaluer les risques environnementaux que pose cette industrie. Ils ont d'ailleurs lancé une pétition en ce sens.
La firme Junex effectue aussi de l'exploration pétrolière à Anticosti.
Avec les informations de Bruno Gobeil