Des milliers de manifestants contre l'austérité

Un manifestant lance un projectile sur des policiers dans les rues d'Athènes.
Photo : AFP / ARIS MESSINIS
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les nouvelles mesures d'austérité imposées aux Grecs ont provoqué la rage de la population, ce qui a paralysé Athènes mercredi.
Des échauffourées ont éclaté devant le Parlement, un feu a été allumé devant un hôtel de luxe et les forces de l'ordre ont lancé des gaz irritants pour disperser la foule. Pendant ce temps, de petits groupes cassaient abribus et poubelles, a constaté une journaliste de l'AFP.
Selon diverses estimations, quelque 50 000 personnes ont pris part aux manifestations dans la capitale.
Environ 200 manifestants s'en sont pris à l'ancien ministre des Transports, Costis Hatzidakis. Ils lui ont lancé des pierres et l'ont frappé à coups de bâton. Celui-ci a quitté les lieux, le visage ensanglanté.
À Salonique, dans le nord du pays, la police a dû faire face à des débordements devant le siège des autorités régionales. Le défilé dans cette ville comptait environ 20 000 personnes, selon les estimations des médias locaux.
Les transports publics, aériens et maritimes étaient paralysés par ces mouvements de grève, les septièmes depuis le début de l'année.
Le mouvement de grève s'inscrivait dans le cadre d'une journée d'action à l'échelle européenne avant le sommet européen de jeudi et vendredi.
Les manifestants s'en prennent à l'Union européenne et au Fonds monétaire international (FMI) qui ont réclamé de nouvelles mesures d'austérité dans le budget 2011 pour poursuivre l'assainissement budgétaire du pays.
La Grèce fait face à une dette de près de 300 milliards de dollars. Le gouvernement grec s'est engagé à assainir ses finances publiques en contrepartie d'une aide d'urgence, annoncée par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, de plus de 100 milliards de dollars sur trois ans.
Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters