Les
faits En
juin 2000, un couple de travailleurs autonomes achète un duplex
pour consolider leur avenir financier. Et pour diminuer leur frais
de chauffage, ils se font installer un an et demi plus tard une «UCE»,
une unité de conservation énergétique. Grâce à ce nouveau système, l'entreprise garantit une consommation hivernale maximale en mazout de 209,40 $ et ce, pour les dix prochaines années. Une garantie que le commerçant s'engage d'ailleurs à mettre par écrit. De plus, la compagnie promet de rembourser toute consommation excédentaire de mazout. Or le jour de
l'installation de l'appareil, le vendeur se présente chez le
couple avec une lettre contractuelle incomplète : ni la durée
de 10 ans ni l'excédent de consommation ne sont spécifiés.
Vu l'absence de ces clauses, le couple refuse de signer le contrat.
L'unité de conservation énergétique est installée en novembre 2001 mais déjà au début de l'hiver, le couple doute des formidables économies de chauffage :
La consommation de mazout, évaluée à 209,40$ pour toute la période hivernale, «est impossible à réaliser» pour ce duplex, estime Éric Vezaine, spécialiste de thermopompes. La
Facture a demandé à celui-ci d'évaluer le
fameux appareil qui est, selon le représentant de la compagnie,
encore plus performant qu'une thermopompe. Le spécialiste,
lui, n'en croit pas un mot : «Une UCE, unité de conservation
énergétique, est en fait une thermopompe bien
standard. UCE: j'appellerais ça plus un logo de vente, une
forme de nouveau nom, un style marketing pour vendre le produit».
«On se
sent dupés parce que c'était une économie d'énergie
qu'on achetait. C'était une réduction beaucoup plus
importante que ça, en économie d'huile.»
- affirme madame. «On va aller jusqu'au bout, on a droit aux 10 ans. Ils vont nous rembourser chaque année. ( ) On va se battre, ça va faire partie aussi de notre retraite. Quand on se bercera sur le perron, au moins, on aura la satisfaction d'avoir été jusqu'au bout.» Depuis la fin
de notre enquête, le dossier a évolué. La compagnie
semble reconnaître la validité du contrat puisque le
couple a paraphé un règlement à l'amiable avec
celle-ci. Les clauses de ce règlement demeurent toutefois confidentielles.
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