Contrairement à la croyance
populaire, la coulée des érables n'a rien à voir
avec la sève, car l'arbre n'est pas encore réveillé.
C'est simplement de l'eau de l'eau d'érable et
sa production dépend du gel et du dégel.
Au moment du dégel, le bois se dilate. L'eau emprisonnée
dans les rayons de l'arbre est soumise à une pression importante.
Il suffit de percer un trou pour que cette eau jaillisse.
Lorsque la température descend sous
zéro, le bois à l'intérieur de l'arbre se contracte,
laissant plus d'espace à l'eau. La coulée cesse et l'arbre
refait le plein en aspirant l'eau du sol. Puis, c'est de nouveau le dégel
et la coulée reprend.
Pour les acériculteurs, des journées de dégel suivies
de nuits froides constituent donc des conditions idéales.
Au moment du dégel,
le bois de l'érable se dilate, ce qui soumet l'eau d'érable
à une forte pression.
Lorsqu'il fait plus froid, le bois se contracte,
les cavités s'agrandissent, ce qui laisse plus de place à
l'eau. La coulée cesse alors.
Selon la grosseur de l'arbre, on peut pratiquer une ou plusieurs entailles.
L'eau d'érable ainsi recueillie est sucrée, car elle contient
une partie des importantes réserves de sucre que l'arbre a entreposé
au cours de l'été précédent sous forme d'amidon.
Au printemps, ces réserves sont diluées dans l'eau d'érable,
qui contient de 2 à 3 % de sucre, sous forme de saccharose,
car l'amidon est une molécule trop grosse pour être transportée
dans l'arbre.
Il suffit d'insérer un chalumeau
dans le bois pour que l'eau jaillisse.
On prélève de 4 à 5 % des réserves
sucrées de l'arbre, une ponction minime qui ne menace pas sa
santé. Par contre, après la coulée, une mince et
longue cicatrice apparaît en haut et en bas de l'entaille. Le
bois n'y est plus actif. L'arbre colmate le trou en deux ou trois ans.
Il isole la blessure et continue sa croissance, ce qui lui permet de
vivre jusqu'à 200 ans.
Dernière
mise à jour : mars 2003 D'après deux reportages de Claude d'Astous
(journaliste), Hélène Naud (réalisatrice) et Hélène
Leroux (réalisatrice)
Adaptation pour Internet : Philippe Chartier, Lukasz Krol et Isabelle Montpetit