La glisse et la glace
La glace... En hiver, c'est le terrain de jeu de
bien des sportifs : le patinage de vitesse, le hockey,
le patinage artistique, même la luge et le bobsleigh
profitent des propriétés glissantes de la glace.
Mais comment expliquer ces propriétés glissantes?
La glace
est un corps solide. Or, normalement, on ne glisse
pas sur des corps solides. Par exemple, on ne glisse
pas sur du verre, un corps solide pourtant aussi
lisse que la glace! Car entre deux corps solides,
il faut un lubrifiant pour permettre à l'un de glisser
sur l'autre.
Les physiciens ont
longtemps expliqué la glisse sur la glace
par deux phénomènes : la friction et la pression.
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Selon eux,
l'action combinée de la pression et de la friction
entre la lame et la glace crée de la chaleur. Celle-ci
provoque l'apparition d'une mince pellicule d'eau
qui favorise la glisse.
Mais alors, comment expliquer qu'une rondelle qui
n'a pas de poids et qui génère peu de friction puisse
glisser? Il y a sûrement autre chose... Les physiciens
ont donc refait leur devoir...
Les physiciens ont
examiné la glace au microscope. En
1996, ils ont découvert qu'elle n'était
pas un corps solide comme un autre...
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À
sa surface, il y a des molécules d'eau qui vibrent
: c'est comme s'il y avait toujours une mince pellicule
d'eau qui agit continuellement comme lubrifiant
et diminue la friction. Même à des températures
aussi froides de -157 degrés Celsius, on a trouvé
une fine couche moléculaire d'eau à la surface.
Maintenant on sait que si on glisse sur la glace
c'est qu'elle possède naturellement en surface un
lubrifiant qui lui confère ses propriétés glissantes.
D'une certaine façon, on glisse sur la glace parce
qu'elle est glissante. À ce jour, c'est le
seul corps solide qui possède cette propriété. Heureuse
exception pour tous ceux qui aiment les sports d'hiver!