Cette hypothèse est-elle plausible ?

Que les aiguilles contaminées en Afrique aient été un accélérateur de l'épidémie, on veut bien l'admettre et c'est même évident. Mais de là à dire que c'est la cause première de l'épidémie, c'est autre chose.

Pourtant, c'est bien ce Preston Marx prétend. Il l'a soutenu lors d'un important colloque de la Société royale, à Londres, en septembre dernier.

Selon lui, les aiguilles contaminées sont une condition à la fois nécessaire et suffisante à l'émergence de l'épidémie. D'un point de vue scientifique, il s'agit bel et bien de la cause de l'épidémie

«C'est une condition nécessaire, parce que sans le passage en série, le virus mourra, il sera éliminé par le système immunitaire de la personne infectée, précise M. Marx. Un virus qui ne peut pas se transmettre d¹une personne à l'autre s'éteint. Et c'est une condition suffisante, parce qu'au cours de ces passages en série, vous faites émerger des mutations adaptatives qui permettent au virus d'augmenter son niveau dans le sang et de déborder dans les sécrétions génitales, ce qui fait qu'il est transmis par voie sexuelle

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D¹après une chronique de Jean-Pierre Rogel (journaliste) et Hélène Naud (réalisatrice).
Adaptation pour Internet : Jean-Charles Panneton et Karine Boucher.