Astronome à Hawaï, joaillière à Paris, coloriste à Hollywood, reine des vins en Espagne… Derrière ces titres impressionnants, il y a des Québécoises fascinantes. L’animatrice Rebecca Makonnen a voyagé à travers le monde pour aller les rencontrer et elle nous en a parlé. 

Qu'est-ce que ça prend pour en être une ambassadrice? Des parents encourageants? Aimer l’école, avoir de la chance?

C’est revenu souvent dans les entrevues : l’éducation était une valeur primordiale inculquée par les parents. Quelques-unes ont mentionné que la chance y était pour quelque chose, mais je dirais que ça prend une certaine confiance en soi – pour se débarrasser du syndrome de l'imposteur qui se pointe malgré le succès! – et de la curiosité. Aussi, il faut oser et ne pas s’imposer de limites.

Entre les différentes ambassadrices, y a-t-il des parcours similaires?

Elles ont toutes vécu des moments de découragement, des obstacles, des détours ou des déceptions. Les apparences sont trompeuses : il n’y a pas d’ascension fulgurante et facile!

Ces 13 femmes ont-elles des traits de personnalité en commun?

Certaines sont parties de pas grand-chose, d’autres ont grandi dans un milieu aisé, voire bourgeois, mais j’ai trouvé que toutes avaient de l’aplomb et de la volonté et qu’elles ont fait preuve de persévérance.

Quelles ambassadrices vous ont le plus surprise?

Katheline Jean-Pierre Coleman [directrice des ventes et affaires pour Google] a écrit et interprété un rap sur mesure pour l’émission. Ça, c’était inattendu! 

Et Édéenne (joaillière à Paris) qui conserve le mystère autour de son ancienne identité. Elle dit que cette femme d’avant était un brouillon de celle qu’elle est aujourd’hui. Elle ne veut même plus prononcer ses anciens prénom et nom de famille, mais en me baladant dans sa maison, je suis tombée par hasard sur son certificat de gemmologie [science des pierres précieuses]. Je vais garder le secret!

Est-ce que certaines sont devenues amies avec vous?

Elles sont beaucoup trop occupées et trop loin pour devenir des amies!

Je peux quand même vous dire que j’ai texté Nathalie Bonhomme [la reine des vins espagnols] quand j’ai bu son vin avec mon amoureux, que Marie A. Laryea [hépatologue aux États-Unis] et moi avons promis de nous voir quand elle rentrera à Montréal pour des vacances, et que j’ai pris un verre avec Daphné Cousineau (présidente pour l’Europe, le Moyen-Orient, l’Asie et l’Inde chez Jimmy Choo) et son fils cet été lors de leur passage en ville.

En quoi cette émission vous ressemble-t-elle?

Braquer les projecteurs sur des femmes compétentes de tous horizons aux parcours exceptionnels, dont on a peu entendu parler (bon, sauf Farah Alibay), c’est une de mes marottes!

Le monde n’est pas facile pour les femmes (plafond de verre, sexisme, inégalités salariales, pression pour avoir un corps parfait). Comment ces ambassadrices ont-elles réussi à manœuvrer à travers ces difficultés?

Elles n’ont pas peur de dire qu’elles ont pris des risques et joué du coude. Elles s’impliquent pour changer les choses pour les suivantes. Elles ont développé des réseaux pour discuter de leadership au féminin, elles font du mentorat, elles se rendent disponibles. C’est super inspirant.

Vous avez beaucoup voyagé pour ce tournage et fait des rencontres inspirantes. Votre regard sur la vie, sur votre carrière, sur la sororité a-t-il changé? 

Je peux encore moins tolérer la compétition malsaine et les coups de cochon entre femmes. C’est hélas très présent dans mon milieu!

J’ai appris que je gagnerais à dire oui davantage, à être plus partante pour me lancer dans quelque chose de nouveau. Je suis très persévérante, mais je trouve ça dur de foncer parfois. Les ambassadrices m’ont donné envie de le faire.

S’il y a une deuxième saison, avez-vous déjà quelques noms en tête? 

Oui, déjà! J’aimerais que les gens qui vont regarder l’émission m’écrivent pour m’envoyer leurs suggestions, si jamais!

Merci Rebecca!

Le site de l’émission Les ambassadrices

Vous pouvez envoyer vos suggestions d’ambassadrices à Lustitia Productions.

Découvrir les ambassadrices :

• Farah Alibay, ingénieure en aérospatiale à la NASA
  Los Angeles, États-Unis
• Laurie Rousseau-Nepton, astronome à l’Observatoire Canada-France-Hawaï
  Hawaï, États-Unis
• Maxine Gervais, coloriste pour Technicolor
  Los Angeles, États-Unis
• Édéenne, joaillière à Place Vendôme
  Paris, France
• Katheline Jean-Pierre Coleman, directrice des ventes et affaires pour Google
  Los Angeles, États-Unis
• Rachelle Gaudet, professeure à l’Université Harvard
  Boston, États-Unis
• Suzanne Gaudet, chercheuse à Novartis
  Boston, États-Unis
• Daphné Cousineau, présidente pour l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Inde chez Jimmy Choo
  Paris, France
• Mélanie Tremblay, chasseuse de têtes
  Londres, Angleterre
  Paris, France
• Jessica Silva, directrice générale de la section féminine du FC Metz
  Metz, France
• Marie A. Laryea, hépatologue
  Rochester, États-Unis
• Carolyne Doyon, présidente-directrice générale, Club Med – Amérique du Nord et Caraïbes
  Miami, États-Unis
• Nathalie Bonhomme, reine des vins espagnols
  Altea, Espagne

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