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REPORTAGE
— 2003-10-07

MALADIES SANS FRONTIÈRES

« Nous créons nous-mêmes les conditions pour que de nouveaux germes, de nouvelles maladies, puissent se développer.

Par exemple, la mondialisation, les voyages, permettent à un virus obscur qui est dans un petit coin d'Australie de faire le tour du monde! »
- Luc Montagnier, virologue, Fondation mondiale sur le SIDA, Paris

 


« Le SRAS est inquiétant comme virus, parce qu'on n'a aucun contrôle sur lui. On ne sait pas comment il se propage ni comment il infecte, on ne sait pas le diagnostiquer et on ne sait pas le traiter. »
- Dr Georges Painvin, chirurgien, hôpital Trillium, Toronto

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« La grande épidémie de grippe risque d'être bien pire. Or, on doit tirer les enseignements de cet exercice
pour savoir l'affronter. »

- Alisson McGeer, directrice, Service de maladies infectieuses, hôpital Mont-Sinaï, Toronto

 

 

 

 

 

 

 


Depuis le printemps dernier, la planète entière se sait vulnérable. Un nouveau virus a infecté environ 8000 personnes et en a tué près de 800. Il s'agit d'une pneumonie atypique, appelée SRAS. Partout, la riposte s'est progressivement organisée. Cette fois, le SRAS a été contenu dans des régions bien précises. Mais ce virus, ou un autre encore inconnu, pourrait frapper n'importe où n'importe quand et faire plus de victimes que toutes les guerres et les catastrophes réunies. Comment nos sociétés peuvent-elles se protéger contre ces ennemis invisibles?

 


Nouveaux virus, nouvelles maladies, graves épidémies, antibiotiques de moins en moins efficaces : nous semblons visiblement être, plus que jamais, impuissants. Mais pourquoi? Il semblerait que nous serions nous-mêmes à l'origine de tout ça.



« L'être humain est en train d'envahir la terre complètement, les forêts tropicales, etc. On entre en contact avec des animaux qui étaient inconnus avant. Ces animaux sont fortement, par définition, porteurs de virus inconnus et probablement excessivement dangereux. » 
Georges Painvin, chirurgien, hôpital Trillium, Toronto


L'angoisse de l'inconnu

Les spécialistes des quatre coins de la planète, dont ceux de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ont d'abord pensé que le SRAS était une grippe. « Ça voulait dire la possibilité d'une pandémie, c'est-à-dire d'un cas comme la grippe espagnole, qui a donné 20 millions de morts au début du siècle. »
-
Georges Painvin, chirurgien, hôpital Trillium, Toronto

« Lorsque nous avons eu la conviction très profonde qu'il ne s'agissait pas de la grippe, nous avons été soulagés de savoir que ce n'était pas le début de la pandémie grippale. Mais cela a fait place à un autre sentiment : l'angoisse de l'inconnu. » Jean-Claude Manuguerra, virologue, Institut Pasteur à Paris



Le 15 mars 2003, l'OMS renouvelle et précise son alerte mondiale à la pneumonie atypique. En trois jours, on signale 150 cas dans 10 pays, dont quelques-uns au Canada.

L'OMS déclare que ce début d'épidémie est une menace mondiale à la santé, même si on ne sait pas encore très bien ce qu'est cette maladie.

Le 2 juillet, soit 4 mois après le début de l'épidémie, l'OMS déclare enfin que le SRAS est sous contrôle à Toronto. Au total, 44 personnes en sont mortes au pays.



« Est-ce que les mesures étaient suffisantes, bonnes? Tous les jours, on avait des questions, et il fallait réinventer les réponses et réfléchir. »
Marianne Fleury, anesthésiste, hôpital Avicenne, Paris

« Il suffit d'une erreur d'inattention, d'un instant,
pour qu'on passe à la catastrophe. »
Philippe Léon, radiologue, Arles


Virus nouveaux, virus inconnus

Pendant que Toronto combattait le SRAS, une autre crise liée à une maladie contagieuse frappait l'économie canadienne : la vache folle. Il a suffit d'un seul cas en Alberta pour que revienne le spectre de son corollaire chez les humains, la maladie de Creutzfeldt-Jacob, et pour que toute l'industrie du bœuf, dans toutes les provinces, s'en trouve perturbée.

Puis, dans la série de maladies transmises par les animaux, le virus du Nil occidental a remonté, depuis le sud des États-Unis, jusqu'à nous.


Une riposte mondialisée




Le SRAS est une épidémie issue de la mondialisation de nos rapports. Or, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses composantes ont su démontrer qu'une action internationale concertée était possible et indispensable. La riposte peut et doit être mondialisée.

 



Journaliste : Claude Sauvé
Réalisateur : Jean-Claude Burger

 

* Ce reportage ne peut être diffusé sur le site d'Enjeux
pour des questions de droits. Veuillez nous en excuser.



C I T A T I O N

« La terre a une peau et cette peau a des maladies;
une de ces maladies s'appelle l'homme. »
- Friedrich Nietzsche, philosophe allemand

 

Hyperliens

:: SRAS : ce qu'il faut savoir
   Dossier, Zone Nouvelles, Radio-Canada

:: Crise du SRAS : un premier rapport voit le jour
   Zone Nouvelles, Radio-Canada

:: Retour du SRAS : somme-nous prêts?
   Reportage de Découverte, 19 octobre 2003.

:: L'Organisation mondiale de la santé (OMS)
   Site officiel. Contient une foule d'informations sur les flambées épidémiques.

:: La riposte des antibiotiques
   Dossier, Découverte, Radio-Canada

:: Virus du Nil occidental
   Dossier, Zone Nouvelles, Radio-Canada

:: Vache folle : le Canada sous observation
   Dossier, Zone Nouvelles, Radio-Canada

:: Variole : le retour du monstre tacheté
   Dossier, Découverte, Radio-Canada

 

 

 

 
 
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