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REPORTAGE
— 2003-04-08

MILITER EN 2003? POURQUOI?


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Des dizaines de milliers de personnes dans la rue en faveur de la paix... On n'avait jamais vu tel rassemblement au Québec pour pareille cause. Ici pas de grenouillage. Pas de programmes. Peu d'organisation. Peu d'argent. Mais beaucoup d'énergie nourrie par une grande cause.



« Par la propre attitude d'une personne en collectivité,
c'est là qu'on commence à changer quelque chose. »

- Une jeune manifestante pour la paix mondiale

 


L'engagement politique a beaucoup changé au Québec


« Si je vous ai bien compris, vous êtes
en train de dire : à la prochaine fois. »

- René Lévesque, lors du référendum de 1980


 

Tous se souviennent de cette image qui est devenue le symbole de la défaite référendaire de 1980 : un homme qui pleure à chaudes larmes, avec son bébé dans les bras. Laurent Leclerc avait le profil, à l'époque, du parfait militant. Pendant des années, il a travaillé bénévolement pour le Parti québécois en rêvant au grand jour de l'indépendance du Québec. Aujourd'hui, il ne croit plus aux partis politiques. Même chose pour son fils Benjamin, âgé de 23 ans.

Or, un sondage SOM réalisé pour Enjeux révèle que les Leclerc ne sont pas les seuls à bouder le militantisme au sein des partis traditionnels.


Militer? Oui, mais pour des causes humanitaires

Une grande partie de la population est prête à militer pour des causes humanitaires, comme la paix mondiale, ou des causes sociales telles que la pauvreté ou le manque de garderies, mais très peu pour une cause politique comme la souveraineté ou le fédéralisme, et encore moins pour un parti politique.



 

Militer, c'est assister à des congrès la fin de semaine, poser des affiches électorales, cfaire des téléphones et du porte-à-porte pour convaincre les gens de voter du « bon bord ». C'est aussi ramasser de l'argent pour financer les partis. Bref, un travail bénévole où l'on ne compte pas ses heures.

 

Les gens militent pour...

Les Québécois sont sévères dans leur jugement sur le militantisme politique : près de 80 % estiment que les personnes qui militent le font pour l'intérêt d'un groupe ou leur intérêt personnel, mais à peine plus de 20 % pensent qu'elles le font pour l'intérêt collectif.


Pourtant, dans une campagne électorale comme celle que nous vivons actuellement, ils sont des centaines à travailler de longues heures, sans être payés!

 

On les qualifie de toutes sortes de façons : des idéalistes, des rêveurs, des opportunistes ou des carriéristes. Malgré le cynisme ambiant, les militants sont convaincus que leurs efforts ne sont pas vains. Qu'à leur façon, ils peuvent changer le monde.

 

Militer : un bon moyen pour améliorer la société?


Plus de 60 % des répondants à notre sondage pensent que oui. Pourtant, seulement 2 % de la population milite au sein d'un parti, alors que les manifestations dans la rue n'ont jamais été si populaires.


Malgré notre sondage, tout n'est pas sombre. S'il est vrai que les militants boudent les partis, il n'en demeure pas moins que notre démocratie fait preuve de beaucoup de vitalité, avec des taux de participation aux élections qui demeurent très élevés au Québec. Et puis, on se rencontre que la démocratie ne se limite pas aux partis, puisqu'elle s'exprime de toutes sortes de façons : dans les médias, dans nos conversations quotidiennes ou lors de de grandes manifestations dans la rue.

 


Recherchiste : Marie-Claude Pednault
Journaliste : Alain Gravel
Réalisatrice : Anne Sérode




Notre sondage sur le militantisme au Québec --»

 
 

 

 
 
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