Tout
le monde se souvient du petit Émile,
âgé d'à peine deux ans, qui a subi
une greffe de cœur à l'été 2002.
Saviez-vous qu'un musicothérapeute était
à son chevet quotidiennement afin de lui jouer
des airs pour régulariser sa respiration et le
calmer?
Le cas d'Émile n'est pas unique. Il
y a aussi l'histoire de Nicolaï,
un petit Russe adopté par une famille québécoise.
Il est arrivé ici très agité. Ses
parents ont appris avec stupeur que lorsqu'il était
petit, il avait été témoin du meurtre
de son père. Devant son agressivité, ses
professeurs ont voulu lui donner du Ritalin. Mais ses
parents lui ont plutôt fait suivre des cours de
théâtre. Nicolaï va mieux aujourd'hui.
On l'a même vu récemment dans des publicités
à la télé.
La passion qui aide à vivre...
Nicolaï ne pesait
que 32 livres quand ses parents adoptifs
l'ont accueilli. Il a connu très jeune
un traumatisme qui aurait pu faire de lui un être
à la dérive. Pourtant, par le biais
du théâtre, du jeu de rôles,
il a pu surnager et forger sa jeune identité.
« Je suis chanceux. »
Le cas du petit Émile a ému
tout le Québec durant l'été
2002. Ce petit être a lutté vaillamment
contre la mort. En attente d'une greffe, le fil
qui le reliait à la vie fut un temps si
fragile, si ténu... La musicothérapie
a-t-elle aidé à sa guérison?
L'entourage d'Émile en est persuadé.
« C'est le seul (le
musicothérapeute) qui me détrônait. »
- La mère d'Émile
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La
thérapie par l'art peut aller beaucoup plus loin.
Dans des témoignages bouleversants, Stéphanie,
Caroline et Diane, des femmes qui ont souffert
de maladies mentales, nous ont dit que la musique, le
théâtre et la sculpture les avaient aidées
à sortir de leur enfer, au point même de
leur sauver la vie.
Le théâtre permet
en fait de faire de véritables miracles avec de
grands malades tels que les aphasiques, c'est-à-dire
des personnes chez qui la parole est perturbée
à la suite d'un accident cérébro-vasculaire,
d'une tumeur ou d'un traumatisme crânien.
De grandes artistes comme France
Castel, Louise Forestier et Diane Dufresne racontent
elles aussi dans le reportage d'Enjeux comment
elles ont surmonté de grandes épreuves en
chantant, en jouant la comédie ou simplement en
dessinant.
L'art
Du latin ars, « habileté »,
« savoir-faire », « méthode »
(correspond au grec tekhnè, qui a donné
« technique » en français).
À l'origine,
toute pratique qui met en oeuvre un savoir-faire,
une technique. À partir du XVIIIe siècle
(« beaux-arts »), toutes
les activités humaines consacrées
à la production du beau.
Plus généralement,
tout ce qui est l'oeuvre de l'homme (l'artificiel),
par opposition aux créations de la nature
(le naturel).
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Saviez-vous
que?..
L'art-thérapie
s'enseigne au Québec dans deux universités,
qui forment les art-thérapeutes :
L'Université Concordia pour la clientèle
anglophone et l'Université du Québec
en Abitibi-Témiscamingue, qui forme la
clientèle francophone avec un programme
de deuxième cycle de diplôme d'études
supérieures spécialisées
en art-thérapie. Ce programme est actuellement
offert par l'UQAT en Abitibi et dans la région
de Sherbrooke.
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Journaliste : Alain
Gravel
Recherchiste : Marie-Claude Pednault
Réalisateur : Léon Laflamme
