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REPORTAGE
— 2002-09-17
PREMIERS DE CLASSE
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Après enquête
auprès de 20 000 enfants, observés
de la naissance jusqu'à l'âge de 13 ans,
Statistique Canada donne deux conseils aux parents désireux
d'avoir des enfants brillants : primo, faites-leur fréquenter
la garderie et autres centres de la petite enfance; secundo,
faites-leur la lecture, souvent, inlassablement.
(Source : Louise Leduc, Le
Devoir)
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« Le
fait d'avoir des aptitudes n'est pas la seule condition
pour réussir à l'école; il faut avoir
quelque chose de plus, non seulement le talent, mais il
faut savoir l'utiliser. »
Presque tout le monde
se souvient d'un ou d'une élève qui surpassait
toujours les autres, qui connaissait la bonne réponse
aux questions du professeur et qui ne ratait jamais un examen.
Il y a toujours eu des premiers de classe. Et heureusement!
Après tout, la réussite scolaire est la mission
fondamentale de l'école.
Mais comment
les premiers de classe se sentent-ils? Que deviennent-ils?
Leur réussite est-elle assurée? Pas nécessairement.
Parce que la performance cache des pièges...
Bertrand
moyenne scolaire : 96 %
« J'ai
une certaine facilité, et, contrairement
à d'autres élèves, je n'étudie
pas trois heures, je fais ce que je dois faire,
mais sans trop d'acharnement. »
Nathalie
moyenne scolaire : 97 %
« J'ai commencé
à avoir de la facilité au primaire,
mais être première n'était
pas une priorité. »
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À travers deux cas d'écoliers
et deux cas d'anciens premiers de classe, Enjeux
analyse les risques liés au désir
de performance.
« J'ai
toujours aimé aller à l'école. »
 Il
y a ceux qui s'en tirent bien, qui parviennent à
maintenir un certain équilibre; ceux-là
ont parfois des raisons bien précises de désirer
être les premiers : amour d'une matière,
but professionnel bien identifié; et puis il y
a ceux qui se trouvent entraînés une spirale
sans fin, faite de doute, d'exclusion et par-dessus tout,
de peur de l'échec sous toutes ses formes.
Tout cela, combiné dans
certains cas aux pressions conscientes ou inconscientes
exercées par les parents, donne un mélange
parfois explosif qui peut mettre en danger l'avenir de
ces jeunes êtres.
Anorexia nervosa
(anorexie),
la maladie des perfectionnistes
Certaines névroses
et problèmes psychologiques se retrouvent
plus fréquemment chez les premiers de classe.
C'est le cas de troubles alimentaires comme l'anorexie.
Si tous les premiers
de classe ne sont pas anorexiques, virtuellement
tous les anorexiques sont des premiers de classe...
Quelques signes
de l'anorexie
. Refus de maintenir
un poids égal ou supérieur au poids
minimum compte tenu de l’âge et de
la taille.
. Peur intense de prendre du poids ou de devenir
gros, même avec un poids anormalement bas.
. La forme et le poids du corps sont perçus
de façon anormale, le jugement porté
sur soi-même est indûment influencé
par la forme et le poids du corps, ou il existe
un déni des conséquences du bas
poids corporel.
. Chez les femmes pubères, aménorrhée,
c’est-à-dire absence de règles
durant au moins trois cycles consécutifs.
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Journaliste : Sylvie
Fournier
Réalisation : Pierre Côté
et Chantal Ouimet
Hyperliens et références
:: Ordre
des psychologues du Québec
:: Carpe
Diem
Centre thérapeutique
et d'hébergement (troubles alimentaires)
:: Bulletin
des écoles secondaires du Québec (2003)
Institut économique
de Montréal
LIVRE
Emotional Intelligence :
Why it can matter more than I.Q.,
de Daniel Goleman (Bantam books)
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