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REPORTAGE
— 2001-11-06

LES ENFANTS DE LA GUERRE


Chaque année, des milliers d'enfants
victimes de la guerre se réfugient au Canada

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un des nombreux chiffres de l'horreur:
Au Rwanda, le massacre a coûté la vie à près de 800 000 Tutsis et Hutus modérés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Près de la moitié de la population de l'Afghanistan n'a pas 18 ans. Beaucoup ont fui (le chiffre exact est inconnu) avec leur mère par peur des représailles américaines.

 

 

 

Les guerres sont plus sauvages que jamais, même si les médias ne nous en transmettent parfois que des images épurées, lointaines et désincarnées. L'humanité semble vouloir persister dans cette folie qui consiste à se livrer bataille pour des parcelles de terre ou de pouvoir, et rien ne laisse présager que ce cycle infernal prenne fin un jour prochain.

Seulement au cours de la dernière décennie, plus de deux millions d'enfants sont morts à cause de la guerre et quelque quinze millions ont été déplacés ou sont devenus des réfugiés à la suite de conflits armés. La majorité des victimes sont des civils, et trop souvent des enfants. Ils ont été témoins des pires atrocités, ont perdu des proches, ont été traumatisés par des images que leurs jeunes yeux n'auraient jamais du voir. Des centaines d'entre eux arrivent seuls à nos frontières, sans parents. Sommes-nous prêts à les accueillir?

 

Enjeux a suivi trois réfugiés, des jeunes Bosniaques, Rwandais et Angolais qui ont vécu l'horreur. Ces jeunes partagent une gravité, une maturité sans mesure avec leur âge. Ils ont beaucoup à dire, et surtout, à partager.

C'est la cas par exemple de Seana. À voir cette jeune femme de 20 ans danser dans le décor intime du Café Sarajevo à Montréal, un léger sourire aux lèvres, on a du mal à concevoir qu'elle a connu l'horreur indicible. C'est pourtant le cas. Alors qu'elle avait onze ans, les bombardement ont commencé sur Sarajevo. L'horreur du conflit est vite devenu réelle, et elle a elle-même échappé de près à la mort.

D'enfant vive et gaie, la fillette est devenue fermée, tendue, peureuse. Réfugié au Canada, elle tente de mener une vie normale, de panser les blessures.

 

L'horreur du passé

Seana



« C'est une autre façon de survivre, en chantant... Mes années qui auraient dû être les plus folles, c'est pas pour rien qu'on est un enfant... non, tout cela a été coupé! Le pire, c'est que tu perds l'espoir. À la fin, tu en viens à crier pour que ta vie s'arrête! »

 

Seana a décidé de retourner chez elle, d'affronter le passé. Elle ne sait pas encore si elle demeurera là bas, avec sous les yeux les cicatrices d'un temps tragique.



Régis

 

Il a vécu en première ligne le conflit au Rwanda. S'il a pu échapper à la mort avec sa mère et se réfugier au Canada, il a perdu son père et sa petite soeur. Il a aujourd'hui du mal à parler de douleur, ce qui inquiète sa mère...



Jésus


« Mon père serait fier de moi aujourd'hui. »

 

Selon des spécialistes, la majorité de ces enfants s'en sortiront, mais au prix de grands efforts. Le Dr Cécile Rousseau est l'unique spécialiste dans le domaine des enfants qui ont connu les affres de la guerre.

Elle explique que les cicatrices sont profondes chez ces enfants, si profondes, finalement, que pour beaucoup, grande est la tentation d'enfouir le passé pour en faire totalement abstraction, au point de ne plus pour l'évoquer.

Pour guérir, cependant, il est essentiel de pouvoir ramener ces traumatismes à la surface afin d'en amoindrir la portée.

Déracinés, loin de chez eux, ces enfants passent souvent par une phase d'aliénation aigüe. Ils ont besoin de tout le soutien de leurs proches, s'il en reste...

 

Comment vivre
en regardant vers l'avenir?

 

 

 

 

Dans l'actualité:
Génocide rwandais: Washington savait
(août 2001)

 

Les enfants réfugiés de guerre disposent de très peu de ressources au Canada. Rares sont les familles qui les accueillent.

À Montréal, il n'existe qu'un foyer destiné à ces enfants, et celui-ci n'offre que quatre places, alors que chaque année, une centaines de jeunes auraient besoin de cette aide.

 

Hyperliens


:: Dossier de Radio-Canada.ca sur la tragédie yougoslave

:: Les enfants déracinés par la guerre
Site du gouvernement canadien

:: Les enfants dans la guerre
Site du Comité international de la Croix-Rouge

 
 

 

 
 
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