HOMÉLIE DU 28 MARS 2010
Dimanche des Rameaux (Année « C »)

BASILIQUE CATHÉDRALE NOTRE-DAME
Ottawa (Ontario)

Président de l'assemblée :
Mgr Terrence Prendergast, s.j.

Lectures :
Livre d'Isaïe (50, 4-7)
Psaume 21 (22)
Luc (22, 14-23,56)

« Jésus Christ est le Seigneur »

La lecture de l'évangile du dimanche des Rameaux – comme celle de la Passion du Seigneur – suscite des émotions profondes, entre autres parce que chacun et chacune de nous reprenons certaines parties de la lecture, dont celle de la foule.

Lors de l'entrée de Jésus à Jérusalem, la foule est enthousiaste. Or, dans le récit de la Passion, on voit que la même foule a joué un rôle important dans la condamnation et la mise à mort de Jésus.

Regardons maintenant l'un des crucifiés avec Jésus celui qu'on appelle « le bon larron ». C'est un bandit. Il confesse ouvertement qu'il mérite ce qui lui arrive. Donc, à proprement parler, il n'est pas « bon ». Mais il reconnaît que Jésus, lui, ne mérite pas d'être mis à mort. Il lui demande même de se souvenir de lui quand il viendra inaugurer son Règne. La réponse : « Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. » Jésus, d'un mot, le rend « bon ».

Qu'est-ce qui lui a valu une telle promesse? Il a reconnu ses torts, et il a cru au Christ. Il a obtenu le pardon gratuit qui efface tous ses péchés. Pardon qui m'est aussi offert, gratuitement, dans le sacrement de la réconciliation.

En ce dimanche, l'Église célèbre la vingt-cinquième Journée mondiale de la jeunesse. Dans son message, le Saint-Père rappelle que le christianisme n'est pas d'abord une morale, mais l'expérience de Jésus Christ. Faire l'expérience du fait que le Christ nous aime personnellement, même lorsque nous lui tournons le dos.

Le Serviteur dont parle Isaïe est un disciple attentif. Il sait que le Seigneur lui viendra en aide quoiqu'il arrive. Saint Paul, dans sa lettre aux Philippiens, affirme que l'humiliation et la mort du Christ ne sont pas la fin. Il est ressuscité. « Jésus Christ est le Seigneur » : c'est la profession de foi essentielle au christianisme, notre profession de foi.

Au cours de cette Grande semaine, la Semaine sainte, je nous suggère de relire en silence les textes que l'Église propose. Laissons-nous interpeller. Tournons-nous avec confiance et honnêteté vers Celui qui, seul, peut nous rendre « bons ».

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