HOMÉLIE DU 5 JUILLET 2009
14e dimanche du temps ordinaire B

ÉGLISE SAINT-SIMON
Saint-Simon-de-Rimouski, Québec

Président de l'assemblée :
Yves Pelletier, prêtre

Ézéchiel (2, 2-5)
2 Corinthiens (12, 7-10)
Saint Marc (6, 1-6)

Il y a deux semaines, j'étais sur une terrasse avec des parents et des amis. Il faisait beau à ce moment-là. Nous parlions de notre vie, de notre travail, de ce qui nous tenait à coeur et bien sûr, la conversation s'engagea sur l'Église d'hier et d'aujourd'hui et plus spécifiquement sur notre foi en Dieu. Nous n'étions pas tous d'accord. Notre visage de Dieu était différent. Et, à ce moment-là, je me suis souvenu de ce passage évangélique proclamé ce matin.

Au temple, Jésus parle de Dieu à des gens de sa ville natale. Il témoigne de l'amour de son Père pour tous les humains. Sans doute leur dit-il que Dieu ne veut pas le mal, qu'Il n'est pas méchant face aux êtres qu'Il a créés. Jésus révèle que Dieu possède un amour de prédilection pour les pauvres, les malades, les rejetés; en somme, les gens qui ne sont pas bien vus dans la société du temps. Sa façon de parler et d'agir en faveur des petits du Royaume manifeste un visage de Dieu d'une bonté et d'un amour sans pareil. Cette manière de penser dérange beaucoup les personnes qui l'écoutent. Pour quelle raison? Parce que Jésus présente un Dieu déroutant, qui aime d'une façon différente de l'Ancien testament et de ce que pensent les chefs du peuple. Voilà pourquoi Jésus dit cette phrase : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. » Ses concitoyens ne l'approuvent pas parce qu'ils le connaissent trop; il est un des leur. Qui est-il pour apporter cette nouvelle façon de penser? L'accueil est donc difficile.

Dans la première lecture entendue, Ézéchiel s'approche des gens pour leur dire la présence et l'amour de Dieu. Quant à Paul, dans la seconde, il découvre dans sa faiblesse, que la grâce de Dieu lui suffit dans son témoignage. Ézéchiel et Paul nous rappellent la même réalité : les paroles et les actes des prophètes ne sont pas toujours bien reçues. Elles dérangent leur conception de Dieu.

Mais, malgré les difficultés rencontrées, ces trois personnages nous enseignent de continuer la mission pour la croissance du Royaume; de continuer la mission d'édifier un monde meilleur, habité par un Dieu qui n'est qu'Amour. Voilà la Bonne nouvelle annoncée.

Nous sommes présentement en saison estivale : période de vacances, de rencontres de toutes sortes, en famille, entre amis. Nous aurons peut-être à voyager ou à accueillir les gens en visite chez nous. Ces moments nous rapprochent les uns des autres et nous offrent des occasions de parler de ce qui nous fait vivre et parfois de nos convictions les plus profondes. Nous aurons sans doute l'opportunité de témoigner de notre expérience de foi: de notre foi en Dieu qui accueille, qui aime, qui respecte les autres...

À la suite de Jésus et des prophètes, dans nos villes et villages, dans nos paroisses, notre secteur pastoral, nous sommes appelés à la même mission. Quand le moment nous semble favorable, pourquoi ne pas partager notre expérience de foi avec les autres? Durant le temps des vacances, pouvons-nous susciter les occasions de manifester que la Bonne Nouvelle du Seigneur nous tient à coeur? Par nos gestes et nos paroles surtout, saurons-nous redire le Dieu de Jésus-Christ en dialoguant avec tact et amour. Tout en révélant nos croyances, que l'Esprit de Dieu nous soutienne et nous aide à respecter le cheminement de chacun, chacune. Que l'eucharistie, sacrement de l'unité, nous rappelle cette Bonne nouvelle : malgré les obstacles, Jésus a témoigné de sa foi profonde en son Père qui n'est qu'Amour.

Amen.

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