4 bonnes raisons de regarder Doute raisonnable
Doute raisonnable est l’une de ces séries dont on devient rapidement accro. Malgré l’aspect choquant des histoires racontées – on suit une équipe d’enquête spécialisée dans les crimes à caractère sexuel –, on y revient semaine après semaine, et même année après année. Mais qu’est-ce qui nous plaît tant dans cette série québécoise mettant en vedette Julie Perreault et Marc-André Grondin?
Un texte de Carmen Bourque
Doute raisonnable sera de retour à l’hiver 2025. Les trois saisons de l’émission sont sur ICI Tou.tv
1. La complexité du personnage d’Alice
Par son comportement qui sort du cadre, Alice (Julie Perreault) risque beaucoup. En endossant secrètement le rôle d’une camgirl, elle a dit vouloir traquer des agresseurs. Mais cette démarche était-elle uniquement motivée par un but professionnel? Alice a vécu un événement traumatique lorsqu’elle était adolescente. Ses relations avec les autres s’en trouvent perturbées, et particulièrement ses relations intimes.
Ce n’est pas évident de faire confiance quand on a été agressée; je comprends. Ce n’est pas évident non plus de composer avec son propre désir quand on a peur de l’intimité. Ce n’est pas évident pour ceux qui ne l’ont pas vécu de comprendre ça.
2. Les scènes d’interrogatoire jouissives
Alice excelle dans l’art de presser de questions ceux et celles qu’elle affronte. Elle est à ce point habile que les personnes interrogées finissent par s’empêtrer dans leurs contradictions ou par en dire plus qu’elles auraient voulu au départ.
3. Le consentement traité avec beaucoup de nuances
Dans la série, la notion de consentement est au cœur de plusieurs enquêtes, qu’il s’agisse d’une histoire de couple ou d’une rencontre sexuelle à plusieurs. Le personnage d’Alice veille à ce que les préjugés et les pensées toutes faites ne cachent pas la vérité. La conversation qui suit, tirée de l’épisode 2 de la saison en cours, en est un bon exemple.
Fred : « Elle devait se douter que le trip à 4 se revirerait contre elle. Sinon, elle nous en aurait parlé. »
Alice : « Ses habitudes sexuelles n’ont rien à voir avec l’agression! Même si elle avait fait un trip à 12, elle ne serait pas plus coupable. »
4. La participation de comédiens et de comédiennes qu’on aime voir dans des rôles à contre-emploi
Que ce soit Benoît McGinnis en voisin louche et proxénète ou François Papineau en délinquant sexuel, la présence de ces comédiens qu’on aime apporte un plaisir supplémentaire à regarder l’émission.
Si vous voulez me comprendre, il faut plonger dans le creux. Là où il n’y a plus de lumière. Puis rendu là, il faut descendre encore. Puis encore. Jusque dans les bas-fonds.