Un consulat britannique en 2012 à Calgary
Le premier ministre britannique David Cameron et son homologue Stephen Harper.
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Après la Chine, le Japon, les États-Unis, le Mexique, la Thaïlande, les Pays-Bas et la France, ce sera au tour du Royaume-Uni d'ouvrir un consulat à Calgary en mai prochain.
Le premier ministre britannique, David Cameron, en a fait l'annonce la semaine dernière lors de sa visite à Ottawa.
Le consul du Royaume-Uni à Vancouver, Alex Budden, dit que le nouveau consulat se concentrera sur l'économie et les questions énergétiques.
Le pétrole des sables bitumineux n'est pas étranger à l'apparition de ces missions diplomatiques à Calgary. Plusieurs pétrolières, dont British Petroleum (BP), ont installé leurs bureaux canadiens dans la métropole albertaine.
La France a ouvert son consulat en mars. Selon le consul Jean-Charles Bou, le gouvernement français trouvait illogique de ne pas avoir de représentation en Alberta.
« Il nous a semblé une anomalie compte tenu de l'importance de l'Alberta sur le plan économique, sur le plan politique, mais aussi sur le plan culturel », a-t-il expliqué.
La porte-parole de l'Association canadienne des producteurs de pétrole, Janett Annesley, se réjouit de l'intérêt du secteur pétrolier albertain à l'étranger. Elle ajoute que l'ouverture des consulats est un gage de la confiance internationale envers l'industrie canadienne.
Le rapprochement inquiète les environnementalistes de Grande-Bretagne
Cependant, ces missions diplomatiques font sourciller de l'autre côté de l'Atlantique, où les environnementalistes s'opposent vivement aux sables bitumineux albertains.
Le groupe britannique No Tar Sands a d'ailleurs dénoncé la nouvelle « amitié » entre David Cameron et le premier ministre canadien Stephen Harper.
Il demande au premier ministre britannique d'arrêter de défendre les politiques « criminelles » sur les changements climatiques du Canada.
L'exploitation des sables bitumineux sera d'ailleurs au coeur d'un procès simulé pour crime contre l'environnement vendredi à Londres.
Pour M. Budden, la présence d'un consulat permettra de mieux comprendre les enjeux environnementaux de l'exploitation des sables bitumineux et ainsi être plus objectif envers cette production pétrolière.