Gérald Tremblay dévoile son plan pour le développement de l'est de Montréal
Port de Montréal
Photo : Luc Lavigne
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a présenté lundi un plan d'action quinquennal en partenariat avec le privé d'une valeur estimée à 4,6 milliards de dollars pour développer l'est de Montréal.
À elle seule, la Ville de Montréal compte investir 550 millions de dollars d'ici 2017 dans cette initiative.
En tenant compte des contributions des autres paliers de gouvernement et du secteur privé, la valeur des investissements qui doivent être effectués au cours des prochaines années dans l'est de Montréal avoisinera les 4,6 milliards de dollars, soutient Gérald Tremblay.
La Ville prévoit notamment construire la voie réservée pour le Service rapide par bus (SRB) sur le boulevard Pie-IX, qui relierait d'abord Laval à la rue Jean-Talon.
Elle entend aussi relier le boulevard L'Assomption entre les rues Hochelaga et Notre-Dame pour faciliter l'accès à l'autoroute 25 des camions du port de Montréal.
L'administration Tremblay compte également terminer la construction des terrains autour des gares du futur train de l'Est.
La Ville entend aussi consacrer 8 millions pour la décontamination des terrains industriels, une somme nettement insuffisante. Selon M. Tremblay, il faudrait 450 millions.
Réactions
L'opposition à la Ville de Montréal accueille favorablement les projets, mais soutient qu'il faudra aller chercher beaucoup d'argent pour les concrétiser.
« Montréal propose la liste, mais Québec n'achète pas cette liste-là. Donc, il se retrouve tout seul à essayer de payer l'épicerie », déplore Marc-André Gadoury, leader adjoint de la deuxième opposition, à la Ville de Montréal.
« C'est une bonne nouvelle qu'il y ait une stratégie pour l'est. Il faut que le maire précise les échéanciers et c'est un peu étonnant de ne rien retrouver sur Notre-Dame », dit de son côté Réal Ménard, maire de l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.
Pour la mairesse de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, il n'y a pas eu d'élan mobilisateur de la part du maire Tremblay notamment en direction de la communauté d'affaires de cette partie de l'île. Elle ne trouve pas de réponse satisfaisante non plus à la question de la réhabilitation des friches industrielles.
« Il y a eu une époque où l'est de Montréal était une poubelle. Là, il faut vraiment donner un coup de barre important pour qu'on ait une qualité de l'environnement à laquelle tous nos citoyens ont droit », affirme Chantal Rouleau.
Selon la mairesse, la superficie des terrains contaminés représente plus de deux fois la superficie de l'arrondissement d'Outremont.
Pour le maire de Montréal-Est, Robert Coutu, il est temps que la Ville centre s'attaque à ce problème qui freine la revitalisation du secteur.
« Ça va être important de faire ça dans les plus brefs délais et non d'attendre plusieurs années avant que les investisseurs reviennent investir chez nous dans notre territoire dans l'est », explique le maire Coutu, qui signale que plus de la moitié des 146 terrains vacants de Montréal-Est sont contaminés.