Note : Les émissions de Dimanche
Magazine sont conservées trois mois pour permettre aux internautes
de consulter les émissions les plus récentes, et non pour constituer
des archives. Les liens hypermédias (menant vers des sites et,
en particulier, vers des extraits audio ou vidéo) ne sont pas
mis à jour ni maintenus indéfiniment.
Certains reportages sont conservés plus longtemps et peuvent
être consultés dans « Reportages spéciaux ».
Pour toute émission ou reportage antérieur à trois mois, cliquez
ici si vous désirez faire une demande de documents audiovisuels.
|
ÉMISSION SPÉCIALE
SOMMET DES AMÉRIQUES
Écoute
de la première heure
Écoute de la
deuxième heure
AU COUR DES MANIFESTATIONS
ANTI-MONDIALISATION
Les
manifestations de la nuit de samedi à Dimanche ont été les plus
violentes que Québec ait connu au cours du Sommet des Amériques.
Même s'il n'y a pas eu de véritable dérapage violent ni trop de
vandalisme, plusieurs vitrines ont été fracassées par des casseurs
notamment dans la basse ville de Québec et des débuts d'incendies
ont dû être maîtrisés.
Le
bilan de la journée et de la nuit de samedi à dimanche s'est soldé
par environ 150 blessés blessés chez les manifestants et 46 chez
les policiers.
Les policiers ont utilisé des canons à eau, des gaz lacrimogènes
et des fusils tirant des balles de caoutchouc pour repousser les
protestataires radicaux.
Ils ont procédé à plus de 430 arrestations depuis le début du Sommet
dont la plupart ont eu lieu au cours de la nuit, soit longtemps
après que la Marche des peuples en après-midi se soit terminée.
Les manifestants seront accusés de désobéissance civile, d'entrave
au travail des policiers et d'avoir participé à une émeute.
La
Marche des peuples qui a attiré trois fois plus de participants
que prévu s'est généralement déroulée dans l'ordre et la
bonne humeur.
Afin d'éviter tout débordement de violence, les organisateurs de
la marche avaient prévu un trajet demeurant loin du périmètre de
sécurité.
60 000 personnes ont marché pour réclamer le respect des droits
humains et dénoncer l'absence de débats démocratiques avant la conclusion
de l'entente de la Zone de libre échange des Amériques.
Pierre Duchesne nous fait vivre l'atmosphère des manifestations.
MONDIALISATION
ET IDENTITÉS CULTURELLES
Sylvain Desjardins
La
mondialisation des marchés suscite des craintes particulièrement
vives en ce qui concerne la préservation des identités culturelles
et linguistiques.
Reste que les préoccupations peuvent être tout à fait différentes
d'un pays à l'autre du continent américain, ce qui complique une
problématique déjà passablement complexe. Le défi est de réussir
à assurer la libre commercialisation des produits culturels et audiovisuels
tout en préservant la diversité culturelle et l'épanouissement des
productions nationales.
À
ce sujet, le Canada qui a réussi à faire inclure dans l'ALENA
le principe d'exception culturelle, souhaite que la culture ne soit
pas traitée sur le même pied que toute autre marchandise commerciale
mais il a peu d'appuis.
Ottawa appuie une proposition de l'Unesco qui préconise la mise
sur pied d'une instance internationale qui aurait juridiction sur
le secteur culturel. Les États-Unis veulent, au contraire, que la
culture soit considérée comme n'importe quelle autre marchandise
soumise aux règles du marché.
Le
reportage de Sylvain Desjardins.
Écoute
du sujet
INVITÉS
Doris Girard,
présidente de Télé-Québec
Pierre
Curzi,
comédien, président de l'Union des artistes
et co-président de la Coalition canadienne pour la diversité culturelle
Pierre
Pettigrew,
ministre du commerce international,
député de Papineau-St-Denis
Zila Bernd,
professeure à l'Université fédérale de Rio Grande
Porto Alegre
Jorge Edwards,
écrivain
Chili
Daniel
Maragnès,
journaliste, écrivain et professeur,
Guadeloupe
Yvan Bernier,
professeur de droit International
Université Laval
Alberto
Manguel,
écrivain d'origine argentine et citoyen canadien,
récipiendaire du Prix Medicis 1998 pour « Une histoire
de la lecture... »
MONDIALISATION
ET ÉDUCATION
Danny Braün
La
levée de toutes les barrières y compris pour les services est un
autre sujet délicat du Sommet des Amériques.
Les syndicats et les enseignants s'insurgent contre l'idée d'étendre
l'intégration économique à des services qui relèvent de la responsabilité
publique, tel que l'Éducation.
On craint la privatisation à court terme de l'enseignement collégial
et la main-mise américaine sur ce secteur qui menacerait la préservation
des besoins et objectifs locaux.
L'Éducation peut-elle être considérée comme un bien exportable ou
importable sans conséquences ? La création d'un marché de l'Éducation
est-elle souhaitable ?
Le reportage de Danny Braün.
Écoute
du sujet
François
Tavnas,
recteur de l'Université Laval
et président de la CREPUQ
Monique
Richard,
présidente
de la Centrale des syndicats du Québec
Rémy
Bourget,
responsable de l'Association étudiante
du Cégep du Vieux-Montréal
Nathalie
Bassenet,
étudiante
au Cégep Maisonneuve-Rosemont
Isabo
Schwartz,
étudiant
au Cégep Bois-de-Boulogne
Michel
Agnaïeff,
président de la Commission canadienne de l'UNESCO
Table
ronde
La
ZLEA va-t-elle conduire obligatoirement
à la déréglementation de tout le secteur
des services?
«
Je ne suis pas inquiet. Je pense que ça (ndlr : ZLEA)
représente une opportunité mais cela doit être
un débat ouvert. Ça ne peut pas être des
documents secrets et des débats qui ne sont pas ouverts
à la société civile. » Hugh
Segal, directeur de l'Institut de recherche en politique
publique (Kingston).
« Le mot -industrie culturelle- n'était
pas, il y a quelques années, dans le décor. Aujourd'hui,
il l'est. Aujourd'hui, le mot -industrie éducative-
fait peur mais il est quand même là et il y a des
positions au niveau canadien qui veulent promouvoir nos industries
exportatrices d'Éducation.» Christian
Deblock, directeur du Centre d'études internationales
et mondialisation à l'UQÀM.
« En Amérique Latine, la population est très
nombreuse et les dangers culturels sont beaucoup moins grands
que dans le cas du Canada. » Graciela
Ducatenzeiler, politicologue à l'Université de Montréal.
Écoute
du sujet
LA
ZLÉA, À ARMES INÉGALES
Chantal Lavigne
La ZLEA
réunit des pays dont les économies sont parfois aux antipodes les
unes des autres. Le problème est donc de trouver comment concilier
les intérêts des pays riches et ceux des pays pauvres.
On notera par exemple que le produit intérieur brut per capita
des États-Unis est 30 fois supérieur à celui de Haïti.
|
|
|
|
On
note aussi que les 5 pays, les plus riches du continent (États-Unis,
Canada, Brésil, Mexique et Argentine) contrôlent 95% du produit
intérieur brut de tout l'hémisphère. |
|
|
Au
niveau du pouvoir de négociation, un pays comme le Brésil avec
ses 170 millions d'habitants a infiniment plus de poids que
celui du Nicaragua, l'un des pays les plus pauvres des Amériques.
|
|
Illustration de cet état de faits ; le président des États-Unis,
George W. Bush, a soutenu à ce Sommet que les forces du marché constituaient
le meilleur remède contre la pauvreté, point de vue qui n'a évidemment
pas été partagé par ses homologues des pays moins nantis.
Autre
sujet qui a fait l'objet de débats entre les différents pays qui
participent à ce Sommet : la clause démocratique, une idée défendue
par le Premier ministre du Canada, Jean Chrétien.
Les 34 chefs d'État se sont entendus sur cette clause qui fera du
respect de la démocratie une condition essentielle de la participation
d'un pays au projet de Zone de libre-échange des Amériques. Cette
clause ne vise pas seulement Cuba mais aussi Haïti où les dernières
élections présidentielles ont été entachées d'irrégularités.
Chantal
Lavigne met en parallèle les opinions de délégués de pays
qui participent à armes inégales au Sommet de Peuples.
Écoute
du sujet
Cécile
Saborío,
Sherpa de la délégation du Nicaragua
Bernardo
Pericas,
Sherpa de la délégation du Brésil
Alejandro Bandana,
du Centre d'études Internationales au Nicaragua
Renato
Martins,
du Réseau brésilien pour l'intégration des peuple
Francesco
Aguirres,
ministre des Affaires Étrangères du Nicaragua
Manifestant
qui demeurait à l'intérieur du périmètre
Table
ronde
La
ZLEA va-t-elle miner les souverainetés nationales ?
«Chaque fois, que l'on a eu un accord sur des questions économiques,
que ce soit à la CEE ou à l'ALENA, tous les participants
ont dû mettre une partie de leur souveraineté au centre
de cet accord. » Hugh
Segal, directeur de l'Institut de recherche en politique
publique (Kingston).
«Il y a un débat à aborder, c'est celui de la
nature des institutions que l'on veut mettre en place dans la ZLEA.
C'est un dossier qui n'a pas été ouvert et que personne
ne veut vraiment ouvrir. C'est pourtant un dossier fondamental »
Christian
Deblock, directeur du Centre d'études internationales et
mondialisation à l'UQÀM.
«L'Amérique Latine a déjà céder
une partie de sa souveraineté depuis les politiques économiques
qui ont été mises en place dans les années
80 et 90. [...] On peut penser que si la question des institutions
est résolue, cela pourrait poser des balises à cette
perte de souveraineté des États. »
Graciela
Ducatenzeiler, politicologue à l'Université de Montréal.
LE
LIVRE
« La
globalisation du monde »
de Jacques
B. Gélinas. Éd. Ecosociété
Depuis
Seattle, la globalisation suscite des questionnements et des oppositions
ne cessent de s'intensifier.
L'intérêt d'un ouvrage comme « La globalisation
du monde » de Jacques B. Gélinas
est double puisqu'il explique non seulement la globalisation de
l'économie mais aussi le monde globalisé et fait la distinction
entre deux concepts souvent confondus, la mondialisation et la globalisation.
L'auteur ne se contente pas de décortiquer les deux concepts et
de dénoncer le pourrissement de la démocratie, il explore également
les contours d'un modèle alternatif.
Un livre d'information et d'analyse qui suscite le débat, et ouvre
des perspectives d'espoir.
Ginette
Lamarche s'entretient avec Jacques B. Gélinas.
Essayiste et
conférencier, sociologue de profession, Jacques B. Gélinas
s'est toujours intéressé aux questions touchant l'émancipation du
Tiers Monde, les droits des minorités et l'organisation socio-économique
des communautés humaines. Il a passé plusieurs années comme coopérant
en Amérique latine.
Écoute
du sujet
LA
REVUE DE L'ACTUALITÉ
DE LA CRPLF
La
CRPLF
qui comprend Radio-Canada ainsi que la Radio Télévision
Belge de la communauté française, Radio France et la
Radio Suisse Romande, présente une revue de l'actualité marquante
de la semaine dans les quatre pays.
Parmi
les sujets traités ce dimanche :
Le Sommet des Amériques
Écoute du sujet
Les
hyperliens pertinents
Le
dossier de Radio-Canada sur le Sommet des Amériques
Le
dossier de Radio-Canada sur la mondialisation
Le
Sommet en direct (station de Québec de Radio-Canada)
Le
refuge global (dossier de Radio-Canada)
Les
nouveaux contestataires
Reportage de l'émission de Radio-Canada Zone libre sur les manifestants
opposés à la mondialisation sous sa forme économique actuelle. Nombreux
hyperliens.
Centre des
médias alternatifs (Québec 2001)
Site québécois qui diffuse des réflexions et des analyses critiques
autour du Sommet des Amériques de Québec 2001
Le
deuxième Sommet des peuples des Amériques (Québec 2001)
Site officiel du deuxième Sommet des peuples qui se tiendra en marge
du Sommet des Amériques à Québec en avril 2001
Réseau
québécois sur l'intégration continentale
L'un des regroupements à l'origine du Sommet des peuples des Amériques
Site
officiel du troisième Sommet des Amériques
Zone
de libre-échange des Amériques
Site officiel
Zone
de libre-échange des Amériques
Site du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
Le
Canada et le Sommet des Amériques
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du
Canada
Bureau
du Sommet hémisphérique
Groupe de travail créé par le ministère des Affaires étrangères
et du commerce international du Canada.
Sommet
des Amériques 2001 - Hola Québec !
D'Amérique
et d'avenir
Site du gouvernement du Québec sur le Sommet des Amériques
Radio-Canada
n'est aucunement responsable du contenu des sites externes pour
lesquels elle offre des liens.
|