Janvier 2001
PREMIÈRE
HEURE : 12 h 13
Par
crainte d'une récession
LA
FED BAISSE SES TAUX DIRECTEURS
Reportage de Daniel
Bordeleau
La
Réserve
fédérale américaine a pris le milieu
financier par surprise cette semaine en annonçant une baisse
décisive de ses taux d'intérêts. Son taux
d'escompte passe ainsi de 6 % à 5,5 %. Cette
mesure vise à insuffler un nouveau dynamisme à l'économie
américaine pour empêcher à tout prix qu'une
récession se pointe le nez.
C'est que des signes de plus en plus nombreux s'additionnent en
laissant poindre comme résultat un ralentissement marqué
de l'économie américaine. Cette détérioration
rapide ne pourra être freinée à court terme
par la Fed, puisque les résultats de cette baisse
des taux pourraient prendre de six à neuf mois avant d'avoir
un impact sur l'économie réelle.
D'ici
là, le geste de la banque centrale dirigée par Alan
Greenspan réaffirme sa foi dans une croissance économique
propulsée par l'augmentation de la productivité.
C'est en tout cas ce qu'affirme l'économiste que Daniel
Bordeleau a interrogée, Kathleen Stephenson,
directrice de la recherche au Crédit
Suisse First Boston de New York.
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le reportage
CLIC
INC.
Reportage
de Denise
Faille
Agriculture
et agroalimentaire Canada a décerné le prix
Méritas 2000 à l'entreprise Clic inc. de Laval.
Cette entreprise, spécialisée dans la transformation
de produits « ethniques », exporte sur presque
tous les continents. Son fondateur et président actuel est
d'origine libanaise. Assaad Abdelnour
se décrit comme un « Québécois
pure laine tricoté ailleurs ».
M.
Abdelnour estime avoir déniché son créneau
en remarquant les besoins culinaires des immigrants puis le développement
chez les autres Québécois d'un intérêt
pour la nourriture exotique. Denise Faille l'a rencontré
dans son usine pleine à craquer de ses centaines de produits
alléchants.
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le reportage
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Prix
Méritas 2000
Communiqué
de presse du ministère
LES
«P'TITS POISSONS DES CHENAUX» MORDENT BIEN CETTE ANNÉE
Reportage
de Jean Racine
À
Sainte-Anne-de-la-Pérade, entre Trois-Rivières et
Québec, l'hiver est synonyme d'une activité bien
spéciale, qu'on dit unique au monde. Pêcheurs de
tous âges se réunissent en famille ou entre amis
dans de petites cabanes de bois sur la rivière pour intercepter
avec leur ligne sous la glace quelques-uns des milliers de poulamons
qui remontent pour frayer.
Cette
activité économique, bien qu'insuffisante pour faire
vivre le village de 2200 habitants, représente néanmoins
un complément fort apprécié par ceux-ci.
Jean Racine est allé voir sur place
les diverses facettes de cette petite industrie.
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le reportage
INVITÉS
Guy-Paul
Brouillette, président de l'Association
des pourvoyeurs de pêche au poulamon de Sainte-Anne-de-la-Pérade
Jean-Paul
Hivon, pourvoyeur de 79 ans
Des
pêcheurs de poulamon à Sainte-Anne-de-la-Pérade
Yves
Lacoursière, président de l'Association
de développement industriel et commercial de Sainte-Anne-de-la-Pérade
Aline
Dolbec, propriétaire de la poissonnerie Val-Mer
de Sainte-Anne-de-la-Pérade
DEUXIÈME
HEURE : 13 h 05
LES
HAUTS ET LES BAS DE LA VIE
À SILICON VALLEY
Reportage de Julien
Bilodeau
Le
symbole le plus puissant de la nouvelle économie, c'est Silicon
Valley, en Californie. En cette région où s'implantent
quantité d'entreprises de haute technologie, les spécialistes
sont toujours à la fine pointe des innovations et des découvertes.
Un vrai Klondike qui a convaincu plusieurs d'essayer d'y faire
leur place au soleil.
Même
si la région croule sous l'argent, celui-ci provient presque
toujours des gains réalisés à la bourse.
Ce sont de jeunes entreprises hautement évaluées
pour leurs promesses ou leurs succès qui ont permis à
plusieurs de leurs employés, payés en partie en
actions, de ramasser une jolie fortune. Dénicher la bonne
start-up qui rendra millionnaire : voilà le défi.
Mais
la Silicon
Valley, c'est aussi le travail acharné au détriment des autres
aspects de la vie, le stress et l'angoisse omniprésents, le coût
prohibitif du logement de même que les éternels embouteillages
qui engorgent le centre de cette région qui a grossi si vite.
Bref, le rêve doré n'est pas pour tous. Julien
Bilodeau en a parlé avec Sylvain Huard,
ingénieur en chef chez Dynarc
à Sunny Vale, un
jeune Québécois établi dans la Silicon Valley
depuis un bon moment et qui attend toujours la bonne étoile
qui lui sourira.
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le reportage
AUTRES HYPERLIENS PERTINENTS
Sites fournissant des nouvelles de la région (en anglais)
:
Silicon
Valley News
Joint
Venture : Silicon Valley Network
The
Silicon Valley Gateway
GROSSE
TRANSACTION DANS
L'INDUSTRIE DES SPIRITUEUX
Reportage de Daniel
Bordeleau
Au
coût de 8,15 milliards $ US, un consortium franco-britannique
formé de Pernod
Ricard et Diageo
met la main sur la « carte des vins »
de Seagram récemment achetée par Vivendi
Universal. Jamais l'industrie des spiritueux n'aurait
connu une transaction aussi importante.
Les
deux entreprises acquéreuses se partageront les produits
renommés de l'ancien géant canadien Seagram, consolidant
leur excellente position au niveau mondial. Pernod Ricard pourrait
profiter de l'occasion pour opérer une importante restructuration
de ses activités, délaissant ses produits non
alcoolisés. Daniel Bordeleau en discute avec Guillaume
D'Angerville,
directeur du management chez J.P.
Morgan à Paris.
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le reportage
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Des
informations en français sur la transaction
Site de Pernod
Ricard
LES
JEUX UNIVERSITAIRES DU COMMERCE
Reportage
de Julien
Bilodeau
Les
étudiants en administration ne font pas que trimer dur
: ils s'amusent aussi ! Notamment par cette fraternelle compétition
que représentent les Jeux du commerce. Cette année,
c'est l'École des sciences de la gestion de l'Université
du Québec à Montréal qui accueille quelque
1000 participants de 12 universités. L'événement,
qui en est à sa 13e édition, donne lieu à
toutes sortes d'activités académiques, sportives
et sociales.
Une belle expérience, autant pour les jeunes qui l'organisent
que pour ceux qui la vivent. Une occasion privilégiée
aussi pour établir des contacts avec le milieu des affaires.
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le reportage
INVITÉS
Pascal
Bélanger,
président
des Jeux
du commerce ESG UQAM 2001
Rachèle
Papirakis,
étudiante en administration à l'Université
du Québec à Trois-Rivières
Julie
Girard,
étudiante
en administration à l'Université
du Québec à Montréal
Annick
Cormier,
Johanne
Comeau
et Mathieu
Boucher,
étudiants en administration à l'Université
de Moncton
Manon
Arcand,
chargée
de cours en marketing à l'Université
du Québec à Montréal
David
Longchamp,
capitaine de l'équipe de l'Université
du Québec à Rimouski
Anne-Marie
Dupont,
Manon
Chartier et Michel
Babin, étudiants
en administration à l'Université du Québec
à Rimouski
France
Ruest,
directrice
du département d'administration à l'Université
du Québec à Rimouski
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Communiqué
de presse de l'UQAM
LE
REVENU MINIMUM GARANTI :
UN DÉBAT COMPLEXE
Reportage de Jean Racine
Le
revenu minimum garanti est une idée ancienne qu'on
évoquait déjà au moment de l'indépendance
américaine. Cette « mesure sociale ultime »,
comme on pourrait la qualifier, consiste en un versement d'argent
de l'État à chaque citoyen ou résidant,
inconditionnellement. Millionnaires comme démunis y
auraient accès, qu'ils veulent occuper une place sur
le marché du travail ou s'en retirer, par exemple en
oeuvrant dans leur communauté.
Cette
mesure, très controversée, n'est actuellement
appliquée dans aucun pays. Comment savoir alors quelle
réaction sociale elle engendrerait ? François
Aubry,
chercheur en économie sociale à l'Université
du Québec à Montréal,
explique à Jean Racine pourquoi la question
est plus complexe qu'elle en a l'air.
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le reportage
AUTRES HYPERLIENS PERTINENTS
Allocation
universelle : fondements et enjeux
Site de la Confédération des syndicats nationaux
Revenu
minimum garanti : une bibliographie
Responsable
du site :
Mélanie De Bellefeuille
PREMIÈRE
HEURE : 12 h 13
BILAN
DES RÉALISATIONS ÉCONOMIQUES
DU GOUVERNEMENT BOUCHARD
Reportage de Jean Racine
Le
premier ministre du Québec, Lucien
Bouchard, a annoncé qu'il abandonnera son poste
dès que le Parti
québécois lui aura trouvé un successeur.
Présent sur la scène politique depuis une dizaine
d'années, il a été pendant cinq ans, au coeur
d'une conjoncture économique déterminante, à
la tête du gouvernement du Québec.
Le milieu des affaires se dit généralement satisfait
des actions entreprises par le Parti québécois depuis
1996. L'assainissement des finances publiques, « déficit
zéro » en tête, a contenté le patronat.
Pour sa part, le monde syndical salue notamment la politique familiale
et la Loi sur l'équité salariale adoptées
par le gouvernement de Lucien Bouchard, tout en déplorant
que l'objectif de l'équilibre budgétaire se soit
en trop grande partie réalisé par des compressions
dans divers programmes sociaux.
C'est en tout cas le point de vue qu'ont exprimé nos représentants
de ces milieux interrogés pour l'occasion.
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le reportage
INVITÉS
Claudette
Carbonneau, vice-présidente de la CSN
Gilles
Taillon, président du Conseil
du patronat du Québec
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Gouvernement
du Québec
L'IMPACT
AU CANADA DU RALENTISSEMENT
DE L'ÉCONOMIE AMÉRICAINE
Reportage
de Denise
Faille
Si, comme de nombreux spécialistes l'avancent, l'économie
américaine verra sa croissance ralentir en 2001, doit-on
s'attendre à des conséquences importantes de notre
côté de la frontière ? Fortement dépendant
de ses exportations, le Canada a en effet la réputation « d'éternuer »
lorsque les États-Unis « attrapent un rhume ».
La
petite enquête que Denise Faille a effectué
auprès de diverses entreprises canadiennes laisse entrevoir
que les entrepreneurs d'ici ne sont pas très inquiets et
qu'ils envisagent plutôt une autre année de croissance
intéressante.
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le reportage
INVITÉS
Nancy
Knowlton, présidente-directrice générale
de Smart
Technologies
Sylvain
Gauthier, directeur de Montupet
pour l'Amérique du Nord (Rivière Beaudet)
Roland
Dufour, directeur du marketing au Groupe
Savoie à Saint-Quentin, au Nouveau-Brunswick
Gilles
Soucy, économiste en chef au Mouvement
Desjardins
ÉCHEC
DE LA DÉRÉGLEMENTATION DE
L'ÉLECTRICITÉ EN CALIFORNIE
Reportage
de Julien
Bilodeau
Le
réseau californien d'électricité frôle la catastrophe
depuis l'été dernier. Aux yeux des analystes, il s'agit d'une
conséquence de la déréglementation de l'industrie, qui a forcé
les distributeurs à se départir de leurs centrales et à acheter
l'énergie sur un marché libéralisé.
Le
gouverneur de la Californie, Gray Davis, estime que la seule solution
réside dans la négociation de contrats d'approvisionnement à long
terme. Mais dans l'immédiat, les deux principales compagnies d'électricité,
la Southern California
Edison et la Pacific
Gas and Electric Compagny sont au bord de la faillite,
incapables à cause de la loi de refiler aux consommateurs
la hausse fulgurante des coûts de l'énergie qu'elles achètent.
La législature de l'État, qui s'est réunie en session d'urgence,
envisage la construction de nouvelles centrales et, à plus court
terme, un programme d'économie d'énergie. Elle a dû intervenir
pour acheter de l'électricité aux États avoisinants
afin d'empêcher que la situation ne devienne vraiment critique.
Au
royaume de la libéralisation des marchés, que peut
nous apprendre cette déréglementation ratée
?
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le reportage
INVITÉS
Philip
Marston, avocat, cofondateur de Center
for the Advancement of Energy Markets (CAEM) à
Washington, et ex-conseiller auprès du président
de la Federal
Energy Regulatory Commission (FERC)
Philippe
Dunsky, directeur du Centre Hélios à Montréal
Joseph
Doucet, professeur en économie de la réglementation
à la faculté d'administration de l'Université
de l'Alberta
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
National Association
of Regulatory Utility Commissioners
Organisation engagée dans des efforts de réglementation
de services publics aux États-Unis.
DEUXIÈME
HEURE : 13 h 05
NORTEL
ABOLIT 4000 AUTRES EMPLOIS,
DONT 1000 AU CANADA
Reportage de Daniel
Bordeleau
Nortel
Networks, le géant canadien de la haute technologie, procède
à 4000 nouvelles mises à pied, dont 1000 au Canada, portant à
5000 le nombre d'employés récemment remerciés.
Nortel emploie quelque 20 000 personnes au Canada.
Pour l'entreprise, la réduction de l'effectif s'inscrit dans le
cadre d'une stratégie visant à se concentrer sur les produits
qui offrent un fort potentiel de croissance, notamment la fibre
optique. Selon un porte-parole de Nortel, ces mises à pied étaient
prévues et ne sont pas un signe de panique. Mais s'agit-il néanmoins
d'un signe de ralentissement de la croissance des activités
de l'entreprise ? C'est l'une des questions que Daniel
Bordeleau a posées à Denis Durand,
associé principal chez Jarislowsky-Fraser.
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le reportage
JACQUES
BOUGIE QUITTE ALCAN
Reportage de Daniel
Bordeleau
Après
Lucien Bouchard, une autre démission a surpris cette
semaine : celle de Jacques Bougie, le président et chef de la
direction d'Alcan,
numéro deux mondial de l'aluminium derrière Alcoa.
Après 20 années passées au service de la compagnie, Jacques
Bougie explique qu'il souhaite consacrer davantage de temps
à sa famille.
Des
analystes ont fait remarquer que M. Bougie avait déjà fait connaître
ses intentions de ne pas s'éterniser comme président et chef
de la direction d'Alcan. Lors du projet de fusion Pechiney-AluSuisse-Alcan,
qui ne s'est pas concrétisé, M. Bougie avait clairement indiqué
qu'il quitterait ses fonctions après deux ans. Un aspect surprenant
de l'affaire, c'est que la démission de M. Bougie entre en vigueur
immédiatement, sans l'habituelle période de transition.
Le conseil d'administration d'Alcan, qui se donne six mois pour
se trouver un nouveau président, a choisi pour assurer l'intérim
l'administrateur William R.C. Blundell.
Daniel
Bordeleau nous
propose entre autres d'entendre des extraits d'un appel conférence
organisé pour les journalistes
afin annoncer la décision de
Jacques
Bougie.
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le reportage
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Démission
de Jacques Bougie
Communiqué de presse de la compagnie
LE
LIVRE ÉLECTRONIQUE FAIT-IL PEUR
AU MONDE DE L'ÉDITION ?
Reportage
de
Denise
Faille
Depuis
que les outils technologiques envahissent le marché, des
prophètes de malheur ne cessent d'annoncer la mort du livre
à plus ou moins long terme. Barnes
and Noble alimentera certainement ces prédictions
avec sa nouvelle idée.
Le
libraire américain a annoncé la création
d'une division électronique qui prétend permettre
aux auteurs de publier leurs ouvrages en leur redonnant un plus
fort pourcentage de profit. Comment ? Le contenu original ou adapté
sera en fait transféré aux utilisateurs par le biais
d'Internet sur un petit « livre électronique »
portatif. Celui-ci, vendu en ligne ou en magasin, consiste en
fait en un mini-ordinateur permettant d'emmagasiner du texte numérique.
Denise
Faille a profité de cette annonce pour demander
à des intervenants du milieu littéraire si les nouvelles
technologies représentent à leurs yeux une menace
pour leur marché.
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le reportage
INVITÉS
Robert
Davies,
éditeur
Denis
Vaugeois,
président de l'Association
nationale des éditeurs de livres
Dany
Laferrière,
auteur
AUTRE
HYPERLIEN PERTINENT
Stephen
King
Site
du célèbre auteur qui utilise les possibilités
d'Internet à son avantage. Le site permet de télécharger
des chapitres du roman en ligne de Stephen King, The Plant.
LES
CÉGEPS AGRANDISSENT
LEUR HORIZON INTERNATIONAL
Reportage de Julien
Bilodeau
Au
printemps dernier, des délégations de sept cégeps
(collèges d'enseignement général et
professionnel) accompagnaient la mission menée
par le premier ministre Lucien Bouchard au Chili et en Argentine.
Les partenaires latino-américains se sont montrés
particulièrement intéressés par la formation
technique offerte par les cégeps dans le secteur manufacturier,
mais ils recherchent aussi le savoir-faire québécois
en écotourisme, en techniques policières, en
entrepreneuriat et en enseignement des langues secondes.
Le
réseau de cégeps publics du Québec s'est
même doté d'une instance, Cégep international,
pour favoriser les actions des cégeps à l'échelle
internationale. Échanges, stages, accueils d'étudiants
étrangers, exportation de leur expertise... les cégeps
québécois n'ont pas peur des défis !
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le reportage
INVITÉS
Témoignages
de
professeurs de cégeps
Évelyne
Foy,
directrice générale de Cégep International
Marcel
Bacon,
responsable des projets internationaux au Cégep
de Limoilou à Québec
Jean-Denis
Leclerc,
directeur
des études au Cégep
de Trois-Rivières
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Fédération
des cégeps
LE
GOUVERNEMENT CANADIEN
AIDERA BOMBARDIER
Reportage de Jean Racine
Le
gouvernement fédéral a confirmé qu'il accordera d'importantes
garanties de prêt à la société Bombardier
pour lui permettre de vendre 75 jets régionaux à la
compagnie américaine Air
Wisconsin. Ces garanties atteindraient 1,7
milliard de dollars. Bombardier soutient que sans
cette aide, c'est l'avionneur brésilien Embraer,
son concurrent, qui pourrait obtenir le contrat.
Le
gouvernement brésilien, qui continue de subventionner
la vente de ses avions même si ces subventions ont
été jugées illégales par l'Organisation
mondiale du commerce, menace le Canada de
représailles. L'OMC a justement permis au Canada
d'imposer des sanctions commerciales contre le Brésil
pour protester contre les subventions aux exportations
d'Embraer. Cette
garantie de prêt d'Ottawa s'ajoute à celle de Québec
qui serait de plus de 200 millions. Les
gouvernements se portent donc garants pour presque
deux milliards de dollars. Ce montant représente plus
de 80 % de l'argent qu'Air Wisconsin pourrait débourser
pour acheter les 75 appareils de Bombardier.
Pour
parler des implications de cette décision du
gouvernement, Jean
Racine
a rejoint Gordon
Ritchie,
consultant en commerce international chez Hill
& Knowlton à Ottawa.
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le reportage
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Subventions
canadiennes à Bombardier
Communiqué de presse d'Industrie Canada
ÉTUDE
ÉTONNANTE SUR
LES ACCIDENTS DE LA ROUTE
Reportage de Daniel
Bordeleau
Saviez-vous
que le nombre d'accidents mortels de la route est
en baisse comparativement à celui qu'on notait
il y a trente ans ? Les victimes qu'on déplore
chaque année sont néanmoins toujours
trop nombreuses. Des chercheurs se penchent donc sur
le sujet pour comprendre en profondeur les causes
des accidents de la route et leurs impacts économiques.
Les auteurs d'une recherche menée dans six
pays intitulée Structural Road Accident
Models : The International Drag Family, ont obtenu
des résultats étonnants.
Par
exemple, selon leurs conclusions, une hausse du prix
du carburant, une augmentation de la congestion des
routes et même une consommation d'alcool générale
faible (plutôt que nulle) conduiraient à
une diminution du taux d'accidents mortels.
Pour
en savoir plus, Daniel
Bordeleau a
demandé des explications à Marc
Gaudry,
coauteur de l'étude et professeur au
Centre de recherche sur les transports de l'Université
de Montréal.
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le reportage
AUTRES HYPERLIENS PERTINENTS
Elsevier
Science
Des Informations sur l'ouvrage
Éduc'alcool
Des informations sur l'alcool et la conduite automobile
Société
de l'assurance automobile du Québec
Webmestre
: Mélanie De Bellefeuille
PREMIÈRE
HEURE : 12 h 13
ANALYSE
ÉCONOMIQUE DES
PROPOSITIONS DE LA COMMISSION CLAIR
Reportage de Pauline Vanasse
La
Commission
Clair sur le financement et l'organisation du système
de santé québécois a déposé son rapport cette semaine.
La commission propose au gouvernement d'innover sur plusieurs
fronts pour faire face aux défis majeurs auxquels sera bientôt
confrontée la société québécoise.
Dans
30 ans, un Québécois sur quatre aura plus de 65 ans.
Qui
devra assumer les coûts élevés de santé
et d'assistance qui seront alors requis ? Doit-on y penser
dès maintenant ?
|
Selon le président de la Commission, Michel Clair, il faut un
régime d'assurance contre la perte d'autonomie auquel contribueraient
tous les travailleurs québécois : « C'est plus sage
d'envisager de créer un tel régime, de le capitaliser pour pas
faire reposer sur les seules épaules de nos enfants le poids de
notre génération», a-t-il mentionné.
Michel
Clair ajoute que l'accessibilité aux soins de santé demeure la
priorité.
La Commission propose donc la création de groupes de médecins
de familles en cabinets privés et en CLSC, des médecins qui seraient
disponibles en tout temps. Pour diminuer le temps d'attente, la
Commission ouvre la porte à la sous-traitance avec des cabinets
privés de médecins spécialisés qui devront obligatoirement être
affiliés à des centres hospitaliers qui contrôleraient leurs activités.
Il s'agit d'une façon, selon lui, de combattre l'émergence d'un
système de santé à deux vitesses.
Dans l'ensemble,
les réactions au rapport Clair sont assez favorables. Qu'en penser
du point de vue économique ? La fameuse « assurance-vieillesse »
serait-elle une forme d'impôt déguisé plus
qu'une assurance ? Pauline
Vanasse en a discuté avec Pierre Ouellette,
professeur en sciences
économiques à l'UQAM.
Écouter
le reportage
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Commission
d'étude sur les services de santé et les services sociaux (Commission
Clair)
Le
rapport de la commission est disponible sur son site. Le tableau
dont parle Pauline Vanasse dans son reportage (concernant les
coûts de santé selon les groupes d'âge) est
situé à la page 202 de la version numérique
du rapport.
MESURES
FINANCIÈRES POUR ATTIRER
LES PROFESSEURS D'UNIVERSITÉ
Reportage
de Denise
Faille
Comme le milieu hospitalier, le monde universitaire a subi des compressions
importantes ces dernières années et doit faire face
aux départs massifs à la retraite de ses vétérans.
Pour garder toujours vivante et dynamique « l'économie
du savoir » canadienne, les gouvernements ont adopté
diverses mesures visant à favoriser la recherche et l'embauche
de professeurs parmi les meilleurs au monde.
Les
universités canadiennes devront remplacer quelque
30 000 professeurs au cours des dix prochaines années.
|
Le
gouvernement du Québec offre un congé fiscal de cinq
ans à certains chercheurs étrangers qui s'établissent
ici et professeurs canadiens exilés prêts à
revenir au pays. De son côté, le gouvernement fédéral
a prévu dans son budget de l'an 2000 d'allouer 900 millions
de dollars pour appuyer la création de 2000 chaires de recherche
dans les universités canadiennes. D'ici 2005, quelque 400
nouveaux titulaires de chaire seront ainsi nommés chaque année.
Les départs massifs de professeurs dans les universités
ne constituent pas une situation unique au Canada. Les États-Unis
et l'Europe connaissent aussi une pénurie semblable, ce qui
rend d'autant plus vive la compétition entre les pays pour
attirer les meilleurs spécialistes au niveau international.
Écouter
le reportage
INVITÉS
Robert
Lacroix, recteur de l'Université
de Montréal
Luc
Vinet, vice-recteur à l'enseignement à l'université
McGill
Michel
Boucher, économiste à l'École
nationale d'administration publique à Québec
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Chaires
de recherche du Canada
Site officiel du programme du gouvernement fédéral
LERNOUT
& HAUSPIE
SPECTACULAIRE DÉGRINGOLADE
Reportage
de Daniel
Bordeleau
Lernout
& Hauspie, une entreprise belge spécialisée
dans les technologies de traitement et de reconnaissance de la
parole, a demandé à nouveau à la justice
belge la protection contre la faillite. Le titre de la compagnie
a connu une chute exceptionnelle de quelque 10 milliards de dollars
en bourse depuis un an. Il s'agit de l'une des faillites boursières
les plus spectaculaires de notre temps.
Après
l'aveu de fraudes comptables qui ont artificiellement gonflé
son cours en Bourse depuis deux ans, le groupe avait fait une
première demande à la fin du mois de novembre, demande
rejetée parce que la société n'avait pas,
semble-t-il, fait toute la lumière sur ses comptes.
Le
marché avait anticipé d'excellents produits qui
seraient vendus massivement par cette compagnie; mais celle-ci
n'a pas répondu à ces attentes, provoquant le retrait
des investisseurs. Aujourd'hui, la compagnie doit faire face à
ses dettes bancaires élevées et à de nombreuses
poursuites judiciaires.
Écouter
le reportage
INVITÉS
Daniel
Blampain, linguiste et directeur de la rédaction
du Nouveau Dictionnaire des difficultés du français
moderne
Joel
Dreyfus, chroniqueur haute technologie à New York
Frank
Dereymaeker et José Marcelin, chroniqueurs
au quotidien flamand Het Laatsste Nieuws de Bruxelles
Véronique
Aubergé, chercheure au Centre
national de la recherche scientifique à Grenoble
AUTRES HYPERLIENS PERTINENTS
Le Soir
Article du quotidien belge sur l'affaire
Nasdaq
La valeur du titre de Lernout & Hauspie
DEUXIÈME
HEURE : 13 h 05
LE
CANADIEN VENDU À
DES INTÉRÊTS AMÉRICAINS ?
Reportage de Daniel
Bordeleau
Selon
les quotidiens La
Presse et The
Globe and Mail, le club de hockey le Canadien
de Montréal serait sur le point d'être vendu à
un acheteur des États-Unis. Le quotidien torontois rapporte
que l'homme d'affaires américain George Gillett Junior et Molson
se sont entendus sur les termes de l'acquisition de l'équipe.
La transaction devrait être officiellement conclue la semaine
prochaine. Difficile pour le moment d'évaluer si le Centre
Molson ferait partie de la transaction.
Du
coté de Molson, on refuse de confirmer la vente. Un porte-parole
a indiqué qu'au moins deux acheteurs potentiels sont encore sur
les rangs. George Gillett Junior a connu plusieurs mésaventures
dans le monde des affaires. L'homme de 62 ans a notamment fait
faillite en 1992 et a vainement tenté l'an dernier d'acheter l'Avalanche
du Colorado.
Écouter
le reportage
AUTRE
HYPERLIEN PERTINENT
Radio-Canada
Sports
L'INDUSTRIE
DU MEUBLE CANADIEN
SE PORTE TRÈS BIEN
Reportage de Marco Dubé (Toronto)
Le
Salon
international du meuble de Toronto permet, depuis une
trentaine d'années, d'apprécier les créations
canadiennes et l'état de l'industrie du meuble d'ici.
Cette industrie de trois milliards de dollars, dont la moitié
du chiffre d'affaires dépend des exportations, connaît
depuis le milieu des années 1990 un essor fulgurant.
Face
à un possible ralentissement de l'économie américaine,
les spécialistes du milieu se font rassurants pour la
prochaine année. Ils sont néanmoins conscients
de la vulnérabilité de leur industrie et disent
chercher à diversifier leurs exportations. L'Amérique
latine, entre autres, semble être l'une de leurs prochaines
cibles.
Écouter
le reportage
INVITÉS
Jean-François
Michaud, vice-président exécutif de l'Association
des fabricants de meubles du Québec
Ronald
Bergeron, acheteur pour les Meubles JGR de Québec
Fernand
Fontaine, président-directeur général
de Dutailier
LE
CENTRE D'ARBITRAGE COMMERCIAL
NATIONAL ET INTERNATIONAL DU QUÉBEC
Reportage
de
Julien
Bilodeau
Régler
un litige commercial devant les tribunaux est souvent long et
coûteux. Une solution de rechange existe : l'arbitrage.
Bien présent sur la scène internationale, il fait
lentement mais sûrement sa place au Canada et au Québec.
Le Centre
d'arbitrage commercial, national et international du Québec
est un organisme sans but lucratif se proclamant indépendant
qui est spécialisé dans cette activité. Il
offre des services d'arbitrage et de médiation depuis 1986.
Le centre permet notamment aux parties de choisir le lieu d'arbitrage,
le droit applicable, le nombre d'arbitres et la langue de procédure.
Le principal avantage d'un tel mode de résolution des conflits ?
« La confidentialité », estime la chef
de direction du centre, Danielle Létourneau.
Les décisions, sans appel, se prennent fréquemment
en quelques jours, ce qui contribue, aux yeux des défenseurs
du centre, de désengorger le système judiciaire.
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le reportage
INVITÉS
Danielle
Létourneau,
avocate,
vice-présidente et chef de la direction au Centre d'arbitrage
commercial, national et international du Québec
Michel
Duchesne,
président de la section du Québec de l'Association
canadienne des courtiers en valeurs mobilières
AUTRE
HYPERLIEN PERTINENT
American Arbitration
Association
EL
SALVADOR
UNE
PETITE ÉCONOMIE TREMBLE
Reportage
de Denise
Faille
Au
Salvador, le tremblement de terre de la semaine dernière,
qui a fait officiellement près de 700 morts et plus de 2000
disparus, aurait causé, selon le gouvernement, plus
d'un milliard de dollars de dommages, soit la moitié du budget
national.
Par
ailleurs, la population réclame la transparence sur l'utilisation
par les autorités de l'aide financière aux victimes du séisme.
Plusieurs pays, dont l'Allemagne, la France, l'Espagne et
le Japon ont choisi d'acheminer et de distribuer eux-mêmes
l'aide arrivée d'Europe.
L'Amérique
centrale est une région à fort risque sismique. Le Salvador
a été frappé à plusieurs reprises par des tremblements de
terre; le dernier avait fait 1400 morts et 5000 blessés le
10 octobre 1986. Les dégâts avaient été estimés pour la seule
capitale à quelque 200 millions de dollars.
Mercredi
soir, le budget du gouvernement pour 2001 a été adopté à l'unanimité
afin de pouvoir débloquer les fonds d'urgence pour lancer
le programme de reconstruction du pays, où les autorités
estiment que quelque 20 000 maisons ont été détruites
et 47 000 autres endommagées.
Le Salvador, le plus petit pays d'Amérique latine,
est toujours le plus densément peuplé malgré
l'exode massif de ses habitants qui cherchent ailleurs de
meilleures conditions de vie. Près de 50 % de la population
vit dans la pauvreté et 22 % dans une pauvreté extrême. Le
salaire mensuel moyen est de 140 $.
Les
conséquences du séisme devraient avoir un impact important
sur l'économie du pays, qui avait déployé des efforts considérables
en vue de rattraper le retard accusé au cours des douze années
de guerre civile (1980-1992). Denise Faille
nous présente un portrait économique du Salvador.
Écouter
le reportage
INVITÉS
Maurice
Alarie,
chargé de projet à la Fondation
canadienne contre la faim
Mirna
Llevano de Marquez,
économiste à l'École supérieure
de sciences économiques et de commerce à San
Salvador
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Portrait
économique du Salvador
Site
du ministère des Affaires étrangères
et du Commerce international
PROJET
DE LOI 169 DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
LES
PROFESSIONNELS BIENTÔT REGROUPÉS EN SOCIÉTÉS
PAR ACTIONS ?
Reportage
de Pauline Vanasse
En
déposant le projet
de loi 169, le gouvernement québécois
vise notamment à adapter le Code des professions,
intouché depuis 1973, aux nouvelles réalités
économiques. L'adoption de cette loi permettrait
aux 270 000 professionnels regroupés sous 44
ordres au Québec de se constituer en sociétés
par actions.
Les
avocats, notaires, médecins et autres professionnels
ne seraient plus reconnus responsables financièrement
de leurs erreurs ni de celles de leurs associés.
Leur responsabilité se limiterait au capital
de la société. Si les membres des ordres
professionnels se réjouissent de ne plus craindre
d'être dépossédés de leurs
biens personnels, les consommateurs, de leur côté,
risquent-ils de perdre quelque chose par cette nouvelle
mesure ?
Écouter
le reportage
INVITÉS
Gérard
Caron,
directeur général de l'Ordre
des comptables agréés du Québec
Ronald
Montcalm,
avocat chez Gowling
Lafleur Henderson
Nicolas
Beaudin,
avocat spécialiste des brevets et des
marques de commerce
AUTRE HYPERLIEN PERTINENT
Subventions
canadiennes à Bombardier
Communiqué de presse d'Industrie Canada
Webmestre
: Mélanie De Bellefeuille
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