Israël de nouveau fustigé
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'ONU accuse l'État hébreu d'avoir agi de manière « complètement immorale » en larguant plus de 100 000 bombes à fragmentation au Liban, dont 90 % au cours des 72 dernières heures du conflit.
Le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des affaires humanitaires, Jan Egeland, a accusé mercredi Israël d'avoir fait un usage « complètement immoral » des bombes à fragmentation lors de la guerre au Liban.
Selon M. Egeland, le Centre de coordination de l'action contre les mines de l'ONU au Liban a trouvé jusqu'ici près de 100 000 bombes n'ayant pas explosé dans 359 sites différents. De ce nombre, 90 % ont été larguées au cours des 72 dernières heures du conflit, soit à partir du moment où l'adoption d'une résolution à l'ONU sur un cessez-le-feu était imminente.
M. Egeland a qualifié ces nouveaux chiffres d'« information choquante », de précédentes estimations fournies par les experts en déminage de l'ONU ayant fait état de quelque 170 sites bombardés avec ce type de munitions.
Il a en outre indiqué que ces bombes à fragmentation ont affecté d'importants secteurs, dont un bon nombre de maisons et de champs.
« Chaque jour, des gens sont mutilés, blessés et tués par ces armes. Cela n'aurait pas dû arriver », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il faudrait des mois, voire des années, avant de débarrasser le pays de ces engins explosifs.
La semaine dernière, Tekimiti Gilbert, chef des opérations du Centre de coordination de l'action contre les mines de l'ONU au Liban, avait parlé d'une violation du droit international, car de telles armes ne doivent pas être utilisées dans les zones habitées par les civils, mais uniquement sur les champs de bataille et contre des soldats.
Certaines des bombes à fragmentation sont destinées à percer les chars, et d'autres pour blesser ou tuer sur un grand périmètre. Celles qui n'ont pas éclaté au point d'impact deviennent l'équivalent de mines antipersonnel et constituent une menace mortelle pour les civils.
L'État hébreu dit pour sa part avoir utilisé des armes conformes au droit international.