Impossible de trouver un logement à louer? Les maisons de retraite ont de la place!

Alors que le taux d'inoccupation des logements locatifs au Canada est de 1,5 %, un record en soi, un type de logements a de l’espace à louer : les résidences pour personnes âgées.

Selon une enquête de 2021 (Nouvelle fenêtre) de la Société canadienne d'hypothèque et de logement, le taux d'inoccupation national des maisons de retraite est de 15,6 %, le taux le plus élevé est en Alberta avec 26,8 % et le taux le plus bas en Nouvelle-Écosse avec 6,3 %. Il est de 12,8 % au Québec.

L’évolution du taux d’inoccupation est uniforme dans tout le Québec. On enregistre des augmentations dans presque toutes les régions. Dans les régions métropolitaines, le taux d’inoccupation a oscillé entre 11,2 % (Trois-Rivières) et 16,0 % (Gatineau), ce qui représente une forte hausse par rapport à 2020.

[Au Québec], le taux d’inoccupation des places standards a atteint un sommet de 12,8 % en 2021. Il était à 6,9 % en 2020.

Bien que les données de 2021 reflètent la situation durant la pandémie, les chiffres du secteur privé semblent indiquer que la tendance se poursuit.

Dans son communiqué de presse de février, Chartwell, le plus grand exploitant de maisons de retraite au Canada, prévoit un taux d'inoccupation aux alentours des 15 % pour mars 2024.

De nombreuses personnes âgées préfèrent vieillir dans leur propre maison, soutient un rapport de la SCHL (Nouvelle fenêtre) datant de 2023.

Avec un taux d'inoccupation très élevé, des maisons de retraite prennent des mesures pour attirer les personnes âgées, et certaines vont jusqu’à offrir trois mois de loyer gratuit.

Cependant, d’autres se tournent vers une clientèle plus jeune. Notamment à Calgary où le taux d'inoccupation est de 1,4 % pour le marché locatif traditionnel et de 1 % pour le marché des appartements et des copropriétés, selon le dernier rapport de la SCHLà ce sujet (Nouvelle fenêtre).

La cohabitation intergénérationnelle

Brett Sargon et deux coéquipiers de sa formation de curling néo-zélandaise ont choisi de venir à Calgary pour s’entraîner et participer à des compétitions pendant quelques mois, mais ont eu de la difficulté à trouver un logement abordable.

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Après avoir partagé leur situation sur les réseaux sociaux, le curleur raconte que la maison de retraite Colonel Belcher de Chartwell les a contactés pour leur faire une offre : une location sans avoir à signer un bail d’un an et leur présence mettrait de la vie de la résidence.

Nous aimons vraiment [vivre ici], dit-il. J’étais très proche de mes grands-parents dans mon pays, alors passer du temps ici est très spécial. J’ai rencontré beaucoup de gens intéressants.

Depuis la pandémie, de nombreux efforts sont faits pour ouvrir les portes à d’autres jeunes, partout au pays, notamment au Québec et en Alberta.

Bonita Paquette a fondé la Canadian Alliance for Intergenerational Living pour faciliter la cohabitation intergénérationnelle, après avoir constaté d’une part qu’il y a un manque de logements abordables pour les étudiants et d’autre part que les personnes âgées souffrent d’isolement social dans les maisons de retraite.

J'ai découvert qu'il existait des projets de vie intergénérationnelle dans d'autres pays, comme les Pays-Bas et les États-Unis, et j'ai essayé de trouver quelque chose au Canada, mais je n'ai rien trouvé de viable , se souvient-elle.

L’organisation basée à Calgary a lancé un projet pilote durant lequel deux étudiants postsecondaires ont déménagé dans une maison de retraite. Ils paient un loyer abordable en échange de 30 heures de socialisation avec des personnes âgées, ajoute-t-elle.

Je crois que c’est avantageux pour les étudiants et les aînés. Ils ont tous les deux des perspectives différentes de la vie et peuvent apprendre les uns des autres.

Avec des informations de Brandie Weikle