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Après deux ans sans avoir vu son chat, une Française le retrouve... à Sherbrooke

Un chat sur un fauteuil.

De retour en France auprès de Sophie, Phoenix est en pleine forme.

Photo : Radio-Canada / Gracieuseté de Sophie Lérault

Sophie Lérault a été très surprise lorsqu'elle a reçu un appel de la Société protectrice des animaux (SPA) de l'Estrie, en janvier 2024. On lui a appris que sa chatte Phoenix, qu'elle n'avait pas revue depuis deux ans, avait été retrouvée.

Sophie Lérault s’est installée à Montréal en 2020. Originaire de la France, elle voyage de l’autre côté de l’océan pour un contrat de travail. Elle apporte avec elle ses deux chats, Phoebe et Phoenix.

Phoenix, lorsqu’elle était en France, sortait souvent dans le jardin pour profiter de l’extérieur. Maintenant confinée dans un petit appartement de la rue Beaubien, elle broie du noir. Elle n’était vraiment pas heureuse. Ça se voyait parce qu’elle faisait des bêtises tout le temps. Elle essayait de sortir. Ça faisait un chat qui était malheureux, explique Sophie Lérault.

Un chat.

Phoenix a été récupérée à la SPA de l'Estrie en janvier 2024.

Photo : Radio-Canada / Gracieuseté de Sophie Lérault

Démunie, Sophie aborde la situation avec son entourage. C’est en discutant avec la propriétaire de son logement qu’elle trouve exactement ce qu’elle recherche : une personne qui vit sur un grand terrain et qui est prête à prendre Phoenix. Elle fait donc le choix, déchirant, de confier Phoenix à cette personne qui réside dans le canton de Dudswell.

Moi, j'ai pleuré le jour où elle est partie, mais je pensais que je faisais ce qui était bien pour elle.

Une citation de Sophie Lérault, propriétaire de Phoenix

Sophie continue d’avoir des nouvelles de sa chatte de temps à autre de la part de sa propriétaire. Elle reçoit quelques photos de Phoenix, qui semble prendre souvent l'air.

De retour en France, des mois plus tard, Sophie reçoit un appel de la SPA de l’Estrie au début de l’année 2024, à la mi-janvier. On l’informe qu’on a retrouvé sa chatte, errante, à l’extérieur. J’ai mis un petit temps à connecter. J’ai dit que ce n’était plus mon chat et que je croyais que la personne qui la gardait avait fait tout le nécessaire. Elle avait tous les papiers pour remettre le chat à son nom.

La SPA lui apprend que Phoenix a été retrouvée en très mauvais état. Quand on l'a récupérée, on a réalisé qu’elle était sans doute restée dehors pendant plusieurs jours. Il faisait moins -24 degrés Celsius quand elle a été récupérée, explique la propriétaire de la chatte. Elle avait super faim.

Un chat.

C'est la micropuce de Phoenix qui a permis à la SPA de l'Estrie de retracer Sophie Lérault.

Photo : Radio-Canada / Gracieuseté de Sophie Lérault

Résultat : elle doit venir la récupérer dans un délai de trois jours, sans quoi la chatte devra être euthanasiée.

Malheureusement, dans des cas où des animaux ont des problèmes de santé très graves et qu’il n’y a pas de possibilité autre comme l’adoption, certains sont euthanasiés. À la SPA de l’Estrie, ce sont moins de 10 % des chats qui sont euthanasiés. Ce sont des situations assez rares, explique la responsable des communications à la SPA de l’Estrie, Alexane Bégin.

Non. L'euthanasie, ce n’était pas une option, et comme je l’avais confiée à quelqu’un en toute confiance et que, finalement, rien n’a été, je ne me voyais pas la remettre en adoption avec [un risque] qu’il lui arrive encore une fois une chose pareille.

Une citation de Sophie Lérault, propriétaire de Phoenix

Sophie tente donc de contacter le nouveau gardien de Phoenix. Ça a pris plusieurs heures avant que j'aie des nouvelles et j’ai appris, toujours par mon ancienne propriétaire, que la personne a déménagé. Elle a quitté Sherbrooke, est partie vivre à 400 km et n’a pas l’intention de revenir chercher le chat.

Déterminée, la Française se dit qu’elle fera tout le nécessaire pour rapatrier Phoenix chez elle. Je pensais pouvoir l’envoyer assez facilement en France, mais ça coûte une fortune. Résultat des courses, j’ai décidé de venir la chercher moi-même. Pour moi, la seule solution, c’était de venir la récupérer. Au total, le processus a duré un mois et demi.

Un chat sur un divan.

Phoenix a maintenant quatre ans et demi.

Photo : Radio-Canada / Gracieuseté de Sophie Lérault

Étant en France, impossible pour Sophie de récupérer Phoenix au cours des trois prochains jours. Elle doit trouver une solution et fait ainsi appel à son réseau. C’est la cousine d’une de mes amies, Vania Larose, qui s’est proposée et qui a gardé Phoenix. Et elle ne l’a pas que gardée. Elle s’est occupée de tous les soins vétérinaires, parce que Phoenix a dû être vaccinée à nouveau pour pouvoir prendre l’avion. Il fallait aussi avoir les papiers d'autorisation des services vétérinaires. Vania s’occupait de tout ça avec moi et, grâce à elle, j'ai pu récupérer mon chat.

Sophie a fait un voyage de quatre jours à Montréal pour récupérer Phoenix. Elles sont rentrées ensemble à la maison le 6 mars. Je vous confirme que maintenant, elle me reconnait très bien. Elle est en pleine forme. Elle a repris du poids, elle est très dynamique, comme elle était avant. C’est un petit chat tout joueur, tout mignon, elle est très belle et elle va bien.

Le micropuçage : héros des retrouvailles

Phoenix, elle est pucée. C’est comme ça qu’ils m’ont retrouvée.

Une citation de Sophie Lérault, propriétaire de Phoenix

Le chat avait effectivement une micropuce, mais c’est une micropuce qu’on n’avait jamais vue auparavant. Le code n’était pas le même que ce à quoi on est habitués. Quand on a découvert que la micropuce venait de France, on a pu rejoindre la gardienne. Ça a pris beaucoup de recherches et c'était une situation à laquelle on n'avait jamais fait face, explique Alexane Bégin.

La responsable des communications de la SPA de l’Estrie souligne que chaque fois qu’un animal arrive au refuge, l’équipe sur place vérifie s’il a une micropuce. La micropuce, puisqu’elle est sous-cutanée, ne peut pas être perdue ou enlevée. On peut retracer instantanément les propriétaires, souligne-t-elle, précisant que la situation de Sophie et Phoenix était extraordinaire puisque la chatte avait une micropuce différente des micropuces habituellement utilisées au Québec.

Alors que le médaillon est obligatoire pour les animaux dans les municipalités couvertes par la SPA de l’Estrie, Alexane Bégin souligne que la micropuce n’est pas obligatoire, mais elle est fortement conseillée. Elle permet de belles retrouvailles, comme celle de Sophie et Phoenix.

Sophie rappelle que la puissance de son réseau a aussi eu son importance. J’ai plein de gens à remercier, il y a plein de personnes qui m’ont aidée.

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