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L’Ontario traverse une vague de COVID-19 : voici comment se protéger

Gros plan sur une infirmière qui tient des papiers.

Certains experts affirment que le réseau de santé pourrait être en difficulté en raison des multiples maladies respiratoires qui circulent. (Photo d'archives)

Photo : getty images/istockphoto / ShotShare

Deux médecins expliquent à quoi s'attendre cet automne et cet hiver en ce qui concerne la COVID-19. Ils donnent aussi des conseils pour éviter d'être infecté, de subir des conséquences graves et de se retrouver dans des hôpitaux à bout de ressources. Cette année encore, la prévention est la clé.

Q : L’Ontario traverse-t-il en ce moment une vague de COVID-19?

Dr Fahad Razak

R : C’est clair que nous sommes maintenant dans une vague de la COVID-19. Elle a commencé vers la fin de l’été. Nous avons plusieurs indicateurs qui nous permettent de déterminer l’ampleur de la vague.

Premièrement, nous pouvons constater une augmentation du signal des eaux usées qui s'est produite pendant un certain nombre de semaines. Le signal continue d'augmenter dans l'ensemble de l'Ontario et dans de nombreux endroits au Canada.

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Une représentation du coronavirus.

Deuxièmement, le nombre de tests PCR de dépistage de la COVID-19 positifs augmente depuis plusieurs semaines et a atteint son niveau le plus élevé en un an. Le nombre de patients admis à l'hôpital ayant un test positif a aussi augmenté.

Dre Sarah Erdman

R : L'été a été marqué par une baisse relative de la COVID, mais l'automne commence et nous constatons assurément une augmentation des cas dans toute la province. On s’attend aussi à une augmentation rapide des cas de grippe et de virus respiratoire syncytial (VRS).


Q : Est-ce que les tests rapides sont encore efficaces pour détecter les nouveaux variants EG.5 et BA 2.86?

Dr Fahad Razak

R : Les tests rapides ne sont pas assez sensibles pour pouvoir détecter le virus avec précision. La COVID-19 n’est pas le seul virus qui circule en ce moment. Il y a un large éventail de virus respiratoires, mais la COVID-19 est le virus le plus contagieux. Même si une personne a la COVID-19, le test rapide n’est pas toujours capable de détecter le virus. Malgré cela, il peut être efficace et permettre aux personnes atteintes du virus de changer leurs habitudes pour éviter de le propager. C’est donc toujours une bonne idée de se tester et d’éviter d’entrer en contact avec d’autres personnes si quelqu’un a des symptômes de COVID-19.

Dre Sarah Erdman

R : Les tests sont fiables de 60 à 70 % du temps. La fiabilité dépend de quand le test est fait. Si quelqu’un qui présente des symptômes attend plusieurs jours avant de faire le test, il court le risque d’obtenir un résultat négatif même s'il a la COVID-19.

Un test antigénique de COVID-19 au premier plan, placé sur une boîte de tests.

Selon la Dre Sarah Erdman, les tests rapides ont une fiabilité de 60 à 70 %. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / David Horemans


Q : Est-ce que les Ontariens devraient se faire vacciner cet automne?

Dr Fahad Razak

R : On s’attend à ce que le virus continue de se propager pendant l'automne et l'hiver jusqu’à l’année prochaine. La règle générale est de se faire vacciner six mois après une infection ou après le dernier vaccin. Ainsi, si les gens ont attrapé la COVID-19 à l'automne, ils devraient attendre jusqu’à l’an prochain pour se faire vacciner, à moins qu’il y ait d’autres problèmes de santé à considérer. Pour se préparer à d’autres vagues potentielles cet hiver, il faut se faire vacciner contre la COVID-19 avant l'hiver, et non pas après.

Certains vont sans doute hésiter parce qu'ils ont été vaccinés les années précédentes, mais les nouveaux vaccins sont différents des précédents et la protection est elle aussi différente.

Dre Sarah Erdman

R : Les personnes âgées de 65 ans et plus, celles ayant des problèmes de santé sous-jacents et les femmes enceintes risquent davantage d'avoir des complications si elles attrapent la COVID-19. De plus, ceux qui vivent avec quelqu’un qui est plus à risque devraient se faire vacciner pour protéger cette personne.

Une infirmière administre une dose de vaccin à une personne.

Le Dr Fahad Raz recommande de se faire vacciner contre la COVID cet automne. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Djavan Habel-Thurton


Q : Le port du masque est-il recommandé?

Dr Fahad Razak

R : Les masques ont toujours un rôle important à jouer pour réduire la propagation du virus. Ça dépend de la qualité du masque et de la façon dont la personne le porte. J’ai déjà commencé à porter le mien à l’intérieur, dans des lieux achalandés.

Dre Sarah Erdman

R : Pour se protéger et protéger ceux qui sont autour de nous, le mieux, c’est de porter un masque. En ce moment, dans le réseau des soins de santé, la majorité du personnel porte un masque pour protéger les patients à risque.


Q : Les gens devraient-ils utiliser le Paxlovid?

Dr Fahad Razak

R: Le Paxlovid peut réduire le risque de COVID-19 de longue durée pour certains. Le médicament est plus efficace lorsqu'il est utilisé à un stade précoce de la maladie. Il faut donc se faire dépister rapidement. Si vous avez des symptômes, faites le test immédiatement.

Dre Sarah Erdman

R : C’est un excellent médicament antiviral qui est efficace pour traiter ou prévenir les conséquences graves chez les personnes qui contractent la COVID-19 et qui présentent un risque élevé de complications. Mais il faut que le traitement soit précoce pour être efficace et prévenir les complications.

Une boîte et des pilules de Paxlovid sur un comptoir.

L'antiviral Paxlovid, conçu par Pfizer, permet de réduire la gravité des symptômes de la COVID-19 chez les personnes à risque. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Cory Herperger


Q : Vous attendez-vous à un hiver aussi difficile que ceux du passé?

Dr Fahad Razak

R : En raison de la propagation de la COVID-19, du virus respiratoire syncytial (VRS) et de la grippe, le système de soins de santé pourrait souffrir cet hiver. Si les mesures de santé publique ne sont pas efficaces, les hôpitaux pourraient se retrouver dans des situations semblables à celles des années passées, où des interventions chirurgicales étaient annulées et où le réseau de santé était à bout de souffle.

Heureusement, pour la première fois, les gens ont accès à trois vaccins différents et peuvent se protéger contre les trois principales maladies respiratoires. S'ils sont vaccinés et portent le masque, il y aura moins de personnes dans les salles d'urgence des hôpitaux et le système fonctionnera avec efficacité.

Dre Sarah Erdman

R : Nos hôpitaux sont bondés, même sans des vagues de COVID-19 ou de grippe. Je m’attends à ce que le réseau de santé soit pas mal à bout de ressources cet hiver à cause des multiples infections respiratoires.

Le Dr Fahad Razak a été directeur scientifique du Groupe consultatif scientifique ontarien de lutte contre la COVID-19, qui conseillait le gouvernement ontarien pendant la pandémie. Il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’amélioration des soins de santé fondée sur les données à l'Université de Toronto.

La Dre Sarah Erdman est médecin hygiéniste adjointe à la santé publique de la région de York et professeure adjointe à l'Université d'Ottawa.

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