L’orignal constitue un symbole fort au Québec. Pour les Premières Nations, comme pour les Européens qui sont arrivés ici il y a 500 ans, l’orignal a été longtemps un animal qui a permis la survie dans un climat hostile. L’intensification de la colonisation, l’exploitation forestière comme des mines ont changé bien des choses. Les Autochtones ont été expulsés de leur territoire et la chasse à « la bête lumineuse » pour les descendants venus des « vieux pays » est devenue sportive. Deux conceptions qui s’opposent sont nées de ces conditions historiques : celle de la pratique d’une activité traditionnelle, qu’il s’agit de transmettre aux nouvelles générations à travers une réappropriation d’un territoire, mais aussi d’une langue, d’une culture et de techniques millénaires qui se déploient essentiellement en forêt pour les Premières Nations. Et de l’autre, une activité récréative, mais aussi fortement ancrée dans les us, coutumes et l’imaginaire des Québécois. Une métaphore qui incarne toute la difficulté qu’il existe encore à « partager » un territoire, même entre nations autochtones.
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