Vos commentaires
Carnet d'adresses
Actualités scientifiques
Acheter une émission
Retour au menu principale
Émissions de la semaine Encyclopédie de A à Z
REPORTAGE  — 13 juin 2004

 
Le canal de Panama

Le canal de Panama, petit trait d'union entre deux océans, est la réalisation d'un projet vieux de quatre siècles. Les Espagnols en rêvaient depuis la découverte des Amériques, mais la tâche semblait alors insurmontable. Près de quatre siècles plus tard, en 1880, le père du canal de Suez, Ferdinand de Lesseps, ose relever le défi.

Journaliste : Marianne Boire
Réalisatrice : Francine Charron

Sous sa direction, une équipe d'ingénieurs français entreprend la construction d'un canal reliant la baie de Colon à la baie de Panama. Mais, suivant le modèle de Suez, Lesseps privilégie la construction d'un canal au niveau de la mer, sans aucune dénivellation. Ce sera une grave erreur.

Le tracé prévoit la traversée d'un massif montagneux d'une altitude pouvant aller jusqu'à 100 mètres, la Culebra. Les milliers d'ouvriers attelés à la tâche doivent excaver des millions de mètres cubes de matériel. À l'énormité de la besogne s'ajoutent d'autres obstacles : conditions climatiques difficiles, moustiques, fièvre jaune et malaria. Des milliers de travailleurs y laisseront la vie.

En février 1889, un scandale financier met brutalement fin à l'aventure française. Mais le rêve du canal demeure vivant et, en 1903, une équipe américaine achète le projet inachevé. Le nouveau projet prévoit, cette fois-ci, la construction d'écluses qui permettront de monter et descendre les bateaux pour suivre les dénivellations de la Culebra.

Après 11 années de labeur, le 15 août 1914, le canal de Panama devient une réalité. D'une longueur de 80 kilomètres et muni de 6 écluses, ce chef d'œuvre d'ingénierie permet aux navires d'effectuer en une dizaine d'heures le trajet entre les deux océans. Un parcours qui, auparavant, pouvait prendre des jours, et même des semaines.

Plus de 13 000 bateaux transitent annuellement par le canal de Panama, et 9000 travailleurs s'y affairent jour et nuit. Mais le canal ne répond plus aux besoins du commerce international. La taille des bateaux a augmenté, et plusieurs porte-avions et pétroliers ne peuvent plus l'emprunter.

Les Panaméens songent sérieusement à élargir le canal, mais les coûts astronomiques de l'opération retardent sa mise en œuvre.

Pour en savoir plus :

 


Nos émissionsNotre équipe
Radio-Canada.ca ©