Après la mort du dernier pharaon,
toute la culture sacrée égyptienne commence
à disparaître. Les hiéroglyphes
qu'on admirait sur les temples deviennent peu à
peu une langue morte, indéchiffrable.
Journaliste :
Daniel Carrière
Réalisatrice : Francine Charron
En 1798, Napoléon Bonaparte lance
sa campagne égyptienne, une campagne militaire
qui va aussi permettre de trouver la clef de l'énigme.
Dans le petit village de Rosette, à l'embouchure
du Nil, des militaires trouvent une pierre de granit
comportant trois écritures différentes :
hiéroglyphes, grec et démotique, la langue
parlée des anciens égyptiens.
Le
texte en grec fait l'éloge du grand pharaon Ptolémée
V, qui annonce à son peuple la fin des impôts.
À partir de là, peut-on décoder
les hiéroglyphes? Après plusieurs tentatives
infructueuses, un jeune prodige français, Jean-François
Champollion, trouve enfin la solution. Le principe est
le même que celui du rébus, où l'on
représente des mots à partir de dessins.
Par exemple, en français, un chat
et un grain pourraient représenter le mot chagrin.
Pour écrire le nom de la déesse Maat,
la fille du dieu Soleil, on a utilisé une faucille
qui se prononçait MAA, un avant-bras qui se disait
A, et une miche de pain qui se prononçait T.
Maat. En dessous du mot Maat, un dessin représente
la déesse et sert à préciser le
sens du mot Maat.
Grâce à Champollion et à
la pierre de Rosette, les hiéroglyphes ont dévoilé
leur secret et permis de comprendre enfin la vie quotidienne
et sociale dans l'Égypte Ancienne.