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REPORTAGE  —  14 mars 2004

 
Skis de compétition: le souci du détail

Les skis utilisés pour la compétition de haut calibre sont de véritables bijoux de design industriel. On les conçoit sur mesure, en faisant appel à des technologies de pointe qui permettent de mesurer, avec une précision extrême, les pressions qui s'exercent en descente et d'ajuster le laminage en conséquence. Un art difficile dans lequel les Suisses sont passés maîtres.

Production: TSR
Journaliste à l'adaptation: Normand Grondin
Réalisatrice à l'adaptation: Sophie Malavoy

Le ski en haute montagne est la forme la plus extrême de ce sport. À 4000 mètres d'altitude, tout est démesuré: la vitesse, les risques, le plaisir. Ici, la technique doit être impeccable, et la fiabilité de l'équipement à toute épreuve. En compétition, c'est la même chose. Vibrations, chocs, vitesse: les skis doivent tout supporter, tout en restant performants. C'est pourquoi on consacre énormément d'énergie à raffiner l'équipement. Un podium, c'est de l'or pour les skieurs, mais c'est aussi beaucoup d'argent pour les fabricants.

Aujourd'hui, on construit les skis de compétition comme on assemble un sandwich. On superpose une dizaine de matériaux: fibres, kevlar, métal, polyéthylène et bois. Tous ces composants sont ensuite placés dans un moule pour être chauffés, collés et pressés. «C'est la combinaison de tous ces éléments qui fait que le bois amène un peu de stabilité au ski. La mousse acrylique amène un peu de ressort, et la fibre renforce l'ensemble», explique Michel Vion, du département des courses chez Dynastar.

Le bois fait d'ailleurs un étonnant retour en force dans l'industrie. À l'origine, tous les skis étaient en bois massif, puis en bois laminé, avant d'être finalement détrôné par les matières synthétiques. Mais aujourd'hui, on réalise qu'aucun matériau artificiel n'est aussi efficace pour fabriquer le cœur du ski.

La semelle du ski fait également l'objet d'intenses efforts de recherches. Pendant la descente, la friction entre le ski et la neige crée de la chaleur. À mesure que le poids du skieur se fait sentir, des gouttelettes d'eau se forment entre le ski et la neige. Et ce sont sur ces gouttelettes d'eau que les skis glissent. Pour gagner des fractions de secondes, les fabricants doivent optimiser le comportement de la semelle sur l'eau.

Pour créer une semelle performante, il faut d'abord aplanir les surfaces du ski. Ensuite, on incruste le motif parfait, adapté aux conditions de neige durant la compétition. Pour les neiges plus humides, on va opter pour un dessin plus marqué, qui va pouvoir évacuer plus rapidement l'eau. Dans le cas contraire, le dessin sous la semelle sera moins prononcé, pour garder un peu d'eau et permettre une glisse plus rapide.

Toutes ces recherches ne vont pas seulement profiter aux athlètes de haut niveau. Comme c'est le cas en course automobile, la technologie de pointe finit toujours par rejoindre les amateurs.

Pour en savoir plus :

 


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